Le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a rendu hommage vendredi à la mémoire du Président Béji Caïd Essebsi, soulignant qu’il était un grand homme d’État et que sa disparition affecte son pays et toute la région.
Les représentants des pays membres ont observé au début de l’Assemblée une minute de silence à la mémoire du président Caïd Essebsi, décédé jeudi 25 juillet.
L’ambassadeur chargé des affaires de la mission de la République tunisienne auprès de l’ONU par intérim, a prononcé une allocution au nom du ministre des Affaires étrangères Khemaies Jhinaoui, qui n’a pu faire le déplacement à New York en raison de la période de deuil national et de la tenue à Tunis de la 3e session annuelle des chefs des missions diplomatiques permanentes et consulaires, rapporte le ministère des Affaires étrangères.
« C’était un grand homme d’État et sa disparition représente une perte immense pour toute la région », a déclaré M. Guterres lors d’une cérémonie d’hommage de l’Assemblée générale des Nations unies.
« L’infinie tristesse qui saisit la Tunisie et se manifeste partout ailleurs témoigne du rôle crucial qu’il a joué dans l’histoire de son pays depuis l’indépendance, et en particulier ces dernières années », a-t-il ajouté.
Mettant l’accent sur sa profonde sagesse et sa grande autorité morale, le patron de l’ONU a rappelé que Béji Caïd Essebsi a « choisi le dialogue et le consensus dans les moments critiques de la transition démocratique en Tunisie ».
M. Guterres a fait valoir que tout au long de la révolution pacifique qu’a connu le pays, le président défunt est resté « fidèle aux idéaux de la démocratie, de la liberté et des droits humains », soulignant que partout dans la région, « il aura suscité l’admiration en renforçant les droits des femmes et en défendant sans faiblir l’égalité ».
Félicitant le gouvernement et le peuple tunisiens pour les nombreux succès obtenus sous la direction du Président Essebsi, le Secrétaire général a estimé que les Tunisiens « ont démontré le pouvoir du dialogue national inclusif ».
« Le Président Essebsi était un partenaire authentique et fiable de l’ONU et nos relations se sont approfondies et renforcées pendant son mandat. Il a été un allié essentiel dans la recherche de solutions aux conflits dans la région et un fervent partisan des efforts des Nations unies en Libye », a encore affirmé António Guterres.
« Il a été un allié indispensable dans la recherche de solutions aux conflits dans la région et un soutien sans faille de l’action menée par l’Organisation en Libye », a-t-il indiqué.
Après avoir rappelé son rôle de médiateur, motivé uniquement par un idéal de paix et de stabilité dans la région, le patron de l’ONU a déclaré que le chef de l’État tunisien restera dans les mémoires comme un personnage historique du monde arabe et africain ayant guidé son pays vers la démocratie et le plein respect des droits et libertés fondamentales de ses concitoyens et concitoyennes.
« Alors que la Tunisie pleure la disparition de ce pionnier, les Tunisiens peuvent être fiers du riche héritage qu’il laisse derrière lui », a souligné le Secrétaire général.
« J’adresse au peuple tunisien mes meilleurs vœux et espère qu’il réussira à préserver et à promouvoir les progrès qu’il a accomplis au cours des huit dernières années sous le Président Essebsi », a-t-il conclu.
Lors de la réunion extraordinaire jeudi de la 37e session de la conférence annuelle des chefs de missions diplomatiques, permanentes et consulaires, une séance s’est tenue au siège du ministère des Affaires étrangères en hommage au président défunt Béji Caïd Essebsi.
D’autre part, le ministère des Affaires étrangères et les chefs des missions diplomatiques, permanentes et consulaires ont publié jeudi soir une déclaration réaffirmant leur attachement aux principes de la politique étrangère de la Tunisie tels qu’établis par le défunt président, réitérant leur détermination à assurer le succès de toutes les échéances internationales auxquelles la Tunisie est associée et à œuvrer au renforcement du prestige du pays et servir les intérêts supérieur de la nation.