Que faut-il penser de l’interview du chef du gouvernement Youssef Chahed sur la chaîne publique El Watania 1. En tout cas, sitôt l’interview finie, elle faisait réagir immédiatement les internautes et les analystes.
Ainsi, Brahim Oueslati, consultant indépendant en média, parle sur son post Fb de « ségrégation générationnelle ». Et ce, en référence aux propos du chef de gouvernement Youssef Chahed.
Et il précise : « C’est la première fois, de mémoire de journaliste, que j’entends un haut responsable réduire la crise de son pays à un simple conflit de générations. Selon notre jeune chef de gouvernement, ceux qui lui ont mis les bâtons dans les roues sont les plus âgés que lui. Ils ont, si j’ai bien compris, senti qu’il a fait tout un pont sur eux et par conséquent ils ont manœuvré pour le faire chuter. »
« C’est une forme de ségrégation générationnelle »
Puis, évoquant la démarche du chef du gouvernement, il déclare : « Je suis furieux M. le chef de gouvernement et je me sens blessé, moi le sexagénaire. Et je considère cette déclaration inappropriée dans la bouche du premier responsable du gouvernement. Bien pis, c’est une insulte à toute une génération, plutôt à plusieurs générations, les 50 ans et plus. Et plus grave encore c’est une forme de ségrégation générationnelle. »
D’ailleurs, M. Oueslati poursuit : « Dites-nous M. le chef du gouvernement, avec tout le respect que je vous dois (voyez-vous, j’ai été élevé dans le respect des représentants de l’Etat), qui vous a empêché de concrétiser les mesures que vous avez vous-même annoncées en faveur de cette jeunesse dont vous êtes le digne représentant, un certain 28 décembre 2016 à la clôture du dialogue sociétal avec les jeunes ? Des mesures qui devaient être réalisées en… 2017, mais qui sont restées lettre morte! »
Enfin, il conclut : « Je n’en dirais pas plus et je ferme ma gueule avant qu’elle ne soit bouclée par cette horde de roquets, de foutriquets et de paltoquets qui ont en commun la stupidité dans la réflexion et la médiocrité dans la réaction. Et qui ne reculent devant rien pour faire taire toute critique. A votre insu, j’espère. »