« Le vote, tenu lors de la 30e session extraordinaire du Conseil de la Choura, pour choisir un candidat, relevant ou non du mouvement Ennahdha n’était pas majoritaire et il ne permet pas de prendre une décision finale« . Tels sont les propos du président du Conseil de la Choura, Abdelkrim Harouni.
En effet, il intervenait lors d’une conférence de presse, dimanche au siège du parti à Tunis. M. Harouni ajoute que le conseil de la Choura demeure dans une réunion ouverte jusqu’à mardi prochain. Et que la décision finale sera prise d’ici là.
« 45 membres du conseil (sur un total de 150 membres) ont voté pour le choix d’un candidat à la présidentielle parmi ses militants. Alors que 44 ont voté pour le soutien d’une personnalité en dehors du mouvement« , précise-t-il. Soulignant également que le reste des membres s’est abstenu de voter.
Ennahdha : un candidat à la présidentielle pour la première fois
Par ailleurs, Abdelkrim Harouni précise que cent membres ont pris part à cette réunion, axée essentiellement sur le choix du candidat du Mouvement à l’élection présidentielle. Et ce, pour la première fois depuis 50 ans.
Parmi les noms évoqués pour cette candidature, citons : Abdelfattah Mourou; Samir Dilou; Ali Laraayedh et Abdellatif El Mekki. Selon ses dires, ils « disposent de compétences et sont de grands dirigeants d’Ennahdha« . Toutefois, il estime que le président du parti Rached Ghannouchi serait prioritaire dans cette liste, selon le statut du Mouvement.
Pour ce qui est du candidat qui pourrait faire l’objet du soutien du parti, Harouni réitère les critères recherchés. Ce serait « une personnalité consensuelle, fidèle aux objectifs de la révolution et attachée à la démocratie et la Constitution« . « Nous respectons tous les candidats. Nous ne sommes pas pressés et nous attendons que le paysage politique soit plus clair « , signale-t-il encore.
Dans le même contexte, il affirme que la concurrence est ouverte et que son Mouvement « veut avoir une idée sur les personnalités qui seront en lice dans ces élections, à même de chercher des alliances« .
« Ennahdha compte des alliés et des partenaires dans le gouvernement, notamment le chef du gouvernement Youssef Chahed. Et nous sommes en train de mener des discussions avec lui, mais nous sommes ouverts, aussi, à d’autres partis et à des personnalités nationales. »
Enfin, Harouni estime que la question primordiale qui se pose, actuellement, n’est pas qui va gouverner la Tunisie, mais plutôt « comment la gouverner ? »