A J-41 de la Présidentielle 2019 , les Tunisiens auront le temps de réfléchir à leur intention de vote. Les électeurs choisiront leur candidat selon des critères idéologiques, économiques, sociaux et autres. En citoyens avisés, ils sont libres de leur décision. Ceci rappelé, il semblerait que tous les électeurs devraient être d’accord sur l’image du futur président de la Tunisie.
Ainsi, il est légitime de se poser plusieurs questions sur les candidats à la Présidentielle 2019 et de fouiller dans leur cv, leur passé et leurs antécédents (s’il y en a). Les Tunisiens ont appris cette nouvelle pratique, après la révolution du 17 décembre 2010 / 14 janvier 2011.
En effet, à peine un homme politique apparaît sur le devant de la scène que déjà les Tunisiens publient tout ce qui le concerne. Parcours, études, expériences professionnelles, dossier médical, implication dans des affaires louches et autres… Rien n’est épargné. Mais, quelle sont les bonnes questions qu’on devrait se poser sur les candidats à J-41 de la Présidentielle 2019 ?
Le candidat à la Présidentielle et les libertés individuelles
Les libertés individuelles : voici un sujet qui fait peur aux candidats, même les plus libéraux et les plus éclairés. En cause, la crainte de perdre une grande majorité d’un électorat conservateur. Cette situation oblige le candidat à user d’un double discours dans les médias et dans les meetings populaires.
Pis encore, certains candidats à la Présidentielle n’évoquent jamais ce sujet sensible. Alors qu’il est encore d’actualité, avec notamment le rapport de la COLIBE. Ce dernier rapport de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité qui demeure toujours dans les tiroirs de l’ARP. Y-a-t-il un candidat qui oserait promettre aux Tunisiens de faire adopter le rapport de la COLIBE ?
Et si on parlait évasion fiscale ?
Partout dans le monde, notamment aux États-Unis et dans les pays scandinaves, l’évasion fiscale est un sacrilège. L’évasion fiscale est l’interdit absolu qui traînerait dans la boue la réputation de monsieur tout le monde. Alors, que dire d’un candidat à la Présidentielle et ou aux législatives.
Sans détour, les candidats doivent honorer leurs devoirs fiscaux, avant de se présenter à n’importe quel poste de décision. Ainsi, en honorant son devoir fiscal et en le rendant public, le candidat gagnerait du terrain et miserait ainsi sur la carte de la transparence et de l’honnêteté. Un président est censé montré la voie aux Tunisiens et représente la boussole morale du pays.
Manipuler les électeurs par des œuvres caritatives
Voici un comportement qui insulte l’intelligence des Tunisiens. Au lieu de présenter un programme cohérents qui prime une vision pour la société, l’économie, la culture et les autres domaine de l’Etat, certains candidats s’affichent dans les régions défavorisées, au chevet des populations démunies, leur prodiguant des produits alimentaires et leur facilitant l’accès aux soins et à d’autres services.
Ce comportement est une aberration pour deux raisons. La première consiste en une concurrence déloyale avec les autres partis politiques n’ayant aucune capacité de recourir à la même méthode. Et la seconde raison repose sur l’exploitation de situation de nécessité d’autrui pour en faire une masse électorale.
Et si le candidat à la Présidentielle était un député
Dans ce cas de figure, il suffit d’analyser son bilan pendant son mandat. En effet, il faut évaluer : son taux d’absentéisme pendant son mandat; le nombre de projets des loi qu’il a proposés; les problèmes qu’il a participé à résoudre.
De même, il faut se demander combien de promesses électorales il a pu honorer. Ainsi, si le bilan du mandat n’est pas honorable, il serait légitime de se poser la question de ses possibilités de réussir comme président, s’il a échoué comme député.