Depuis la saison estivale 2016 et jusqu’à aujourd’hui, la Tunisie enregistre un taux sans précédent de coupures d’eau. Et ce, dans plusieurs gouvernorats. C’est ce qu’affirme Alaa Marzougui, le président de l’Observatoire tunisien de l’eau.
Ainsi, dans une déclaration accordée à leconomistemaghrebin.com, il indique que 347 mouvements de protestation ont eu lieu entre 2016 et 2017 sur fond de coupures d’eau prolongées. Pour les mois de mai et juin 2018, l’observatoire enregistre 104 mouvements de protestation. De ce fait, notre interlocuteur souligne l’importance de l’accès à l’eau.
Ainsi, selon le président de l’OTE, dans les années précédentes les coupures d’eau concernaient quelques gouvernorats. A l’instar du bassin minier et de Kairouan. Cependant, l’été 2018 a vu la cartographie du problème s’étendre à d’autres zones.
Car, l’origine du problème n’est pas uniquement liée aux quantités d’eau. C’est plutôt un problème de bonne gouvernance dans la gestions des richesses hydrauliques.
En effet, l’Etat ne parvient pas à maîtriser les quantités d’eau pluviale. Pour lui, été 2019 ne dérogera pas à la règle et sera plus pénible. De ce fait, il recommande l’intervention de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) pour résoudre le problème.
Sur un autre volet, il indique que le nouveau Code des eaux n’apporte pas de solutions aux difficultés de l’ancien code de 1975. Il ouvrira grand la porte à l’investissement privé dans le secteur des eaux. Pour rappel la Constitution tunisienne souligne le droit de l’accès à l’eau.
Dans une déclaration radiophonique à la RTCI, Mosbeh Hleli, PDG de la SONED a fait savoir que les dettes (factures impayés) auprès de la SONED sont estimées à 360 millions de dinars.