Une séance de travail tenue, lundi au siège du ministère de la Santé, a été consacrée à l’inclusion, à partir de 2020, du vaccin du cancer du col de l’utérus dans le calendrier national de vaccination.
La ministre de la Santé par intérim, Sonia Ben Cheikh, a indiqué dans une déclaration à la TAP que l’inclusion de ce vaccin dans le calendrier national de vaccination s’inscrit dans le cadre de la révision de ce calendrier qui se fait une fois par an. La ministre a souligné l’importance de cette mesure dans la stratégie adoptée par le ministère en matière de lutte contre les maladies cancéreuses.
Condenser les coûts
« Cette initiative a été précédée par une étude menée par toutes les parties concernées par la lutte contre le cancer du col de l’utérus » a-t-elle souligné. Et d’ajouter que cette approche participative permettra d’assurer l’entrée en vigueur de cette inclusion à partir de l’année prochaine.
Dans ce contexte, Mme Ben Cheikh a révélé que cette mesure prise au profit de la femme tunisienne, permettra de condenser les coûts en termes de santé publique.
« Le prix des doses de vaccins est certes élevé (140 dinars la dose) mais le coût de la prise en charge du traitement d’une seule femme atteinte du cancer du col de l’utérus est beaucoup plus élevé », a-t-elle expliqué.
Instaurer la culture de dépistage
Pour sa part, le président de la Société tunisienne de gynécologie obstétrique, Khaled Néji, a mis l’accent sur la nécessité de réviser le calendrier vaccinal tunisien. Et d’ajouter que ce type de cancer est évitable et que le département de santé en Tunisie doit s’investir davantage pour s’inscrire dans la campagne internationale portant sur l’éradication du cancer du col de l’utérus d’ici 2030.
Par ailleurs, Khaled Néji a déploré la logistique de dépistage des maladies cancéreuses en Tunisie. Il a appelé instaurer la culture de dépistage dans les traditions médicales.
Il convient de rappeler que le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme après le cancer du sein, causant le décès d’environ 150 femmes par an en Tunisie.