Pour la deuxième fois consécutive, le porte-parole de la coalition du Front populaire, Hamma Hammami, dépose sa candidature à la Présidentielle.
Ainsi, Hamma Hammami se veut fédérateur de la gauche tunisienne. Et il se base pour cela sur deux facteurs. A savoir : son passé de militant tenace et farouche à Ben Ali et son initiative de créer la coalition du Front populaire.
En effet, en 2014, il se présentait à la Présidentielle. Éliminé au premier tour, il remporte tout de même 7,82% des voix (255 529). D’ailleurs, suite à sa défaite en 2014, il déclara que le Front populaire aurait plus de chance aux élections de 2019.
Retour sur un parcours politique
Après des études de littérature arabe, il se lance dans le militantisme de gauche. Mais en raison de ses activités politiques, il n’a jamais enseigné. À la suite de sa participation à la révolte estudiantine du 5 février 1972, le ministère de l’Intérieur l’arrête une première fois. Et le condamne à un mois et demi de prison. Deux ans plus tard, on le condamne à huit ans et demi de prison pour son appartenance à l’organisation interdite El Amal Ettounsi.
Toutefois, il obtient sa libération six ans plus tard. Entre temps, il aura été adopté comme prisonnier d’opinion par Amnesty International.
Cependant, affecté physiquement par la torture pratiquée à son encontre, il séjournera aux frais de l’État en France pour y être soigné. En mai 1987, alors qu’il est en France, il est condamné par contumace à 18 mois de prison. Et ce, pour ses activités au sein du PCOT, dont il est membre fondateur et qui est alors clandestin.
Puis, le 11 janvier 2011, Hammami prononce un discours. Il y appelle au « départ de Ben Ali, à la dissolution des institutions fantoches du régime actuel et à la mise en place d’un gouvernement national provisoire chargé d’organiser des élections libres et transparentes ». La police politique l’arrête alors le 12 janvier. Mais, le libérera deux jours plus tard, le jour de la chute du président Ben Ali.
Enfin, le militant de gauche devient secrétaire général du Parti des travailleurs au terme du congrès de juillet 2011. Il dirige aussi le journal de ce parti, Al Badil.