Le président du parti Tahya Tounes et chef du gouvernement Youssef Chahed annoncait jeudi sa décision de se présenter à l’élection présidentielle. Et ce après un vote unanime pour sa candidature. Lors d’une réunion du conseil national élargi du parti tenue au Palais des congrès, à Tunis.
Ainsi, Youssef Chahed a déclaré lors de la réunion qu’il n’était pas le candidat d’Ennahda et qu’il ne pouvait pas être l' »oiseau rare » de ce parti. « Me voici toujours au poste de chef du gouvernement et je vais briguer la présidence », lance Chahed. Visiblement à l’adresse du président du mouvement Ennahdha. En allusion à des conditions posées par ce parti à sa présentation à la présidentielle.
D’autre part, il affirme qu’il a été l’objet d’une « campagne de diffamation », à cause de sa lutte contre la corruption.
« Nous avons soumis des lois pour lutter contre la corruption et une loi amendant le code électoral qui exige le paiement des impôts par tout candidat aux élections », a-t-il souligné à cet égard.
« Nous sommes venus pour combattre la corruption, le terrorisme et réaliser le développement », martèle-t-il, soulignant que son gouvernement a rencontré des « obstacles majeurs » visant à le faire chuter.
A cet égard, Chahed a défendu le bilan de son gouvernement pendant trois ans. Il soutient qu’il a « rétabli au vert » les indicateurs économiques. Après qu’il a hérité d’un pays menacé par le terrorisme.
A ce propos, il rappelle l’achèvement de deux centrales électriques, l’une à Borj Al Amiri et l’autre à Radès. Et pour la première fois, l’installation d’une centrale photovoltaïque à Tozeur. Il a également déclaré avoir œuvré à la réforme du système de retraite, au relèvement de 6% par an des pensions des retraités. Et avoir travaillé sur une loi de sécurité sociale couvrant 950 000 familles.
Pour sa part, Slim Azzabi, secrétaire général de Tahya Tounes soulignait que l’instance politique soutenait la décision de Youssef Chahed de se présenter à la course « en raison de sa compétence politique et de sa capacité à diriger l’Etat ».
Il estime que « personne n’a été ciblé comme Youssef Chahed. Parce qu’il a refusé de se soumettre aux dictats et de coopérer avec des corrompus, des contrebandiers et des hors la loi ».
En ce qui concerne les désaccords internes du parti et les démissions qui en ont résulté, Azzabi indique que son parti a mis en place un comité de sages pour rassembler ses membres et « faire revenir les mécontents le plus rapidement possible ».
Enfin, la date de dépôt des candidatures pour la présidentielle anticipée qui aura lieu le 15 septembre expire vendredi 9 août, rappelle-t-on.