Les dépenses de l’Etat ont augmenté de 22%, à fin juin 2019, par rapport à la même période de 2018, pour se situer à 21,6 milliards dinars, selon les résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat à fin juin 2019, publiés par le ministère des Finances.
Près de la moitié de cette enveloppe a été destinée au financement des dépenses de gestion (près de 11 milliards de dinars), dont 75% ont été mobilisés pour payer les salariés (près de 8,3 milliards de dinars), alors que le reste a été dépensé pour le financement des opérations d’intervention et de transfert.
Pour ce qui est des dépenses de développement, celles-ci ne dépassent pas les 2,9 milliards de dinars, ce qui représente 13,4% de l’ensemble des dépenses de l’Etat, durant le premier semestre 2019.
Le document du ministère de Finances fait ressortir, également, qu’une enveloppe de près de 2,4 milliards de dinars a été réservée, dans le cadre des dépenses de l’Etat, pour financer les prêts.
Quant au budget réservé au remboursement du principal de la dette, il s’est élevé à 3,4 milliards de dinars, contre 2,2 milliards de dinars en juin 2018, ce qui correspond à une hausse de 54%. Le budget destiné au remboursement des intérêts de la dette a dépassé 1,9 milliard de dinars, contre 1,6 milliard de dinars, l’année dernière (+18%).
L’encours de la dette publique atteint 82,6 milliards de dinars à fin juin 2019
L’encours de la dette publique de la Tunisie s’est établi à 82,6 milliards de dinars à fin juin 2019 contre 72, 4 milliards de dinars durant la même période de l’année 2018 et 81,3 milliards de dinars au terme de l’année écoulée, selon les » Résultats provisoires de l’exécution du budget de l’Etat à fin juin 2019 « , publiés par le ministère des Finances.
La même note fait état d’une augmentation de la part de la dette extérieure dans l’encours total de la dette publique à 71,1% à fin juin 2019, contre 68,9% à fin juin 2018, s’établissant à 58,7 milliards de dinars, et d’une décélération de la part de la dette intérieure à 28,9% contre 31,1% à fin juin 2018, pour s’établir à 23,9 milliards de dinars.
Par bailleurs, cette dette provient à raison de 48,8 de la coopération multilatérale, de 35,1% du marché financier et de 16,1% de la coopération bilatérale.
L’essentiel de la dette est contracté en euro (51,6%), suivi par le dollar (31%) et le Yen Japonais (11,4%).
La loi de finances 2019 table sur un encours de la dette publique de 82,9 milliards de dinars, soit 70,9% du PIB, contre 81,3 milliards à fin 2018 représentant 76,7% du PIB.