L’apport de la femme tunisienne au budget familial est certain. Il est raconté par de nombreux chiffres. Comme le fait qu’elle soit plus dure à la tâche est une réalité.
Il ne s’agit point de généraliser, ni de grossir le trait. Mais, il faut reconnaître que la femme tunisienne est d’une importance vitale dans la vie économique du pays. Et qu’il arrive qu’elle soit plus dégourdie que l’homme.
Point de mensonges, ni de faux-fuyants, il est des secteurs et des domaines où son absence se ferait bien sentir pour ne pas dire qu’elle gèlerait l’activité. Il ne faut pas, par exemple, être un fin observateur pour remarquer le flot de femmes qui se déverse dès les premières heures du jour sur les bureaux et usines pour les nettoyer.
Il ne faut pas être également fin observateur pour remarquer la place qu’elles occupent dans le travail agricole. Lorsqu’il faudra cueillir les olives ou encore faire la récolte des moulins et pastèques on ne recourt le plus souvent qu’aux femmes. 76% de la force de travail dans l’agriculture sont des femmes.
Leurs maris sont au café à jouer aux cartes et à discutailler !
Un phénomène que l’on pourrait expliquer par maints facteurs, toujours est-il qu’il arrive souvent que l’on observe des femmes au travail alors que leurs maris sont au café à jouer aux cartes et à discutailler.
La chose peut fâcher, mais c’est souvent la réalité. Avez-vous entendu dire qu’un homme se trouve parmi les personnes accidentées lors du transport souvent dans des conditions abjectes d’ouvriers agricoles ?
Le personnel chargé du recrutement vous disent quelquefois, sous le sceau du secret, qu’il n’y a pas de volonté de la part des hommes dans des secteurs à vouloir aller au charbon ! Une réalité que l’on découvre ainsi dans certains secteurs comme précisé plus haut.
Sachant évidement qu’il n’y pas véritablement de métiers de femmes même si on peut reconnaître quelquefois que les femmes sont plus destinées à certaines professions. Au même titre : il n’y a pas de saut métier, mais de sottes gens.
Et il ne faut pas se le cacher, nombre d’hommes notamment des maris vivent au dépend d’une femme. Et que d’histoires racontées par des assistances sociales dans ce sens. Il suffit de regarder la télévision pour découvrir le récit de femmes qui « entretiennent » des maris. Qui plus est les maltraitent.
42% pour les dépenses courantes
Femmes courage qui se tuent quelquefois pour assurer à leur famille le confort nécessaire. Une enquête réalisée par le Centre de Recherches, d’Etudes, de Documentation et d’Information sur la Femme (CREDIF), en 2010, montre que les femmes contribuent assurément au budget familial dans des proportions importantes : 42% pour les dépenses courantes, 45% pour les dépenses occasionnelles, 31% pour les dépenses de loisir et 33% pour l’achat de logement.
Et que dire du travail ménager (cuisine, repassage et tutti quanti), presque l’apanage des femmes. L’enquête Budget-temps des hommes et des femmes 2005-2006, réalisée par Hannan Benzarti, cadre au ministère des Affaires de la Femme et de la Famille, montre que « les femmes mettent huit fois plus de temps que les hommes dans l’accomplissement du travail domestique, soins aux enfants et aux personnes dépendants de la famille ». Sans oublier l’éducation des enfants et le soutien scolaire.
Des femmes qui semblent plus dures à la tâche. En témoigne le résultat du nombre de fille qui fréquentent l’université : 63,5% de l’effectif des étudiants au niveau de l’enseignement supérieur sont de sexe féminin.
Autant dire, et à l’heure où l’on fête la promulgation, en 1956, du Code du statut personnel, qu’il s’agit de changer quelques idées reçues. Et de dire que sans le soutien des femmes, l’ascension professionnelle de certains hommes aurait été différente.