Le président de l’Instance électorale Nabil Baffoun a précisé que la loi n’empêche aucune personne d’exercer son droit d’éligibilité tant qu’elle n’est pas objet d’une décision de justice.
Notons que 26 candidats dont deux femmes ont été retenus, contre 71 dossiers rejetés ( 62 hommes et 9 femmes) pour absence de parrainages et de garanties financières.
Concernant les critiques adressées à l’ISIE relatives à la profusion de candidatures non sérieuses, Baffoun a expliqué qu’il s’agit d’un « choix législatif » adopté depuis la promulgation du Code électoral.
Il a fait observer que l’Instance ne peut pas « juger les intentions », rappelant que la loi permet au candidat de compléter son dossier avant la fin du dépôt des candidatures.
Le président de l’ISIE a recommandé de repenser les conditions d’éligibilité qui, a-t-il relevé, restent du ressort du parlement.
De son côté, Hassna Ben Slimane, membre de l’ISIE a indiqué qu’aucun candidat ne peut se retirer de la course avant la proclamation de la liste définitive prévue le 31 août 2019 maximum.
Nabil Baffoun, a souligné que l’ISIE était soucieuse du déroulement d’une campagne électorale « propre ». Il a indiqué dans ce sens que l’Instance électorale supervisera de près la participation des ministres du gouvernement en place aux élections, tout en mettant l’accent sur l’impératif de faire une ligne de démarcation entre candidater à l’élection présidentielle et mobiliser les moyens de l’Etat pour sa propre campagne électorale.
« L’ISIE va publier prochainement un guide spécifique à ce sujet pour permettre aux ministres candidats de connaitre les spécificités de cette ligne de démarcation entre l’utilisation des appareils de l’Etat et mener une campagne légale », a fait savoir Baffoun.
Abordant les affaires intentées depuis l’élection présidentielle de 2014 pour suspicion de financement étranger, Nabil Baffoun a affirmé qu’aucune décision de justice n’a été rendue dans ce sens.
Le président de l’ISIE a spécifié également qu’il est interdit aux candidats en période de campagne électorale d’interagir avec les sondages d’opinion et leurs résultats, à travers la publication ou encore le commentaire ou de faire usage de la publicité politique. Il est également interdit de consacrer un numéro gratuit ou un centre d’appel pour le compte d’un candidat.
De sont coté le membre de l’ISIE Anis Jarbouii, a indiqué que l’instance électorale va surveiller les pages des réseaux sociaux dont notamment celles sponsorisées sur Facebook au profit de candidats en particuliers.
« Cette initiative vise à interdire la publicité politique, notamment à travers l’envoie d’avertissement au candidat afin que ce dernier ne transgresse pas la loi. En cas où ce dernier ne se plie pas à la loi il passera pas au deuxième tour » a-t-il ajouté.