Depuis le décès du Président Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet dernier, la Tunisie vit nombre d’événements politiques. Ils marquent les esprits des Tunisiens de France, comme de ceux de Tunisie. Il s’agit notamment de la passation du pouvoir en conformité avec la constitution et l’ouverture d’une élection présidentielle anticipée.
Ainsi, les nombreux témoignages de Tunisiens de France, indépendamment de leur appartenance politique, montrent leur fierté pour leur pays. Car, estiment-ils, la Tunisie poursuit avec ardeur son chemin pour instaurer durablement la démocratie. Et ce, malgré toutes les difficultés économiques, sociales et politiques qui perdurent.
En effet, beaucoup pensent que les derniers événements en Tunisie rétablissent ou renforcent leur confiance dans les institutions de l’Etat. En voici quelques exemples.
Ainsi, pour Wissem, militant dans une association : « Après la mort d’Essebsi, la passation de pouvoir selon la constitution et l’ouverture des candidatures à l’élection présidentielle ont impressionné tout le monde. 97 candidats ont déposé leurs dossiers à l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (l’ISIE)! Alors qu’avant 2011, notre destin dépendait d’un candidat unique et autoproclamé. Il y a de quoi être fier de ma chère Tunisie. »
Quant à Siwar, journaliste : « La Tunisie a une fois encore donné l’exemple et éblouit le monde; avec cette passation souple du pouvoir qui a suivi le départ du Président Essebsi. Puis le dépôt de presque 100 candidatures à la magistrature suprême. Notre pays est une exception dans le monde arabe et c’est une fierté pour nous tous les Tunisiens. Mes amis arabes me félicitent du niveau atteint par la Tunisie pour établir la démocratie. »
Les institutions et la démocratie fonctionnent
De même, Rayed Chaibi, président de l’Association pour la Promotion de la Coopération et l’Amitié entre la France et la Tunisie, considère que « dans les moments difficiles, on constate l’efficacité des institutions de la Tunisie. Et que cette nation sait faire preuve de solidarité. Cela montre que la démocratie fonctionne. » Et il ajoute : « Feu Essebsi s’est conduit en père de la Nation, ce véritable homme d’Etat a évité à la Tunisie de sombrer dans le chaos. »
D’ailleurs, Rayed Chaibi affirme avoir adressé le 30 juillet dernier une lettre au Président de la République française Emmanuel Macron. Et ce, afin que l’Université Franco-Tunisienne pour l’Afrique et la Méditerranée (UFTAM) porte le nom de Béji Caïd Essebsi. Ce qui lui rendrait un juste hommage.
Pour nourrir ce sentiment de fierté et leur optimisme, les Tunisiens de France espèrent que demain la Tunisie sera dirigée par des hommes politiques capables de la conduire vers une prospérité économique et sociale qui permette d’assurer toujours plus de droits à l’ensemble de ses citoyens. Dans le même temps, ils appellent les Tunisiens à faire preuve de citoyenneté en allant voter aux élections présidentielle et législatives, et à choisir ainsi ceux qui sauront agir au mieux pour le bien de la Tunisie.