L’expert-comptable Walid Ben Salah est revenu sur les principaux indicateurs du premier semestre 2019. Et ce, sur les ondes radiophoniques.
Ainsi, Walid Ben Salah a annoncé que la croissance enregistrée au premier trimestre est l’une des plus basses depuis la fin de l’année 2016. Cependant, elle est en hausse en comparaison avec celle enregistré au dernier trimestre 2018, soit 0,1%. Ceci prouve, selon ses propos, que la Tunisie vit une stagnation économique.
Et de préciser que 1,1% de croissance du PIB réalisé est très loin des prévisions de la Loi de finances 2019 (3,1%) et des estimations du FMI (2,7%).
Dans le même sillage, l’expert-comptable a affirmé que depuis la révolution de 2011, les réalisations économiques sont en deçà des prévisions. Et d’ajouter que les écarts sont importants.
L’inflation est en repli mais reste assez élevée
En ce qui concerne l’inflation, il a indiqué qu’elle est en repli. Néanmoins, elle reste, selon ses dires, assez élevée. Cette inflation (en moyenne de 7%) a baissé non pas à cause d’une politique économique ou financière mais d’une politique monétaire. D’ailleurs, la BCT a utilisé son seul outil, le taux directeur.
M. Ben Salah a également souligné qu’il y a une maîtrise de l’inflation, mettant en exergue la perte importante du pouvoir d’achat des Tunisiens. Ainsi que la hausse du taux directeur qui a eu aussi un impact négatif sur la compétitivité des entreprises.
Il a évoqué, aussi, la baisse de l’indice de production industrielle de 5,1% à fin mai 2019 et la baisse des exportations au prix constant de 5,2% à fin juin 2019. D’où, une aggravation importante du déficit commercial de 11%.
Quant à l’investissement, il a baissé par rapport aux dernières années pour se situer à 18,4% du PIB contre 20% en 2015. Idem pour l’épargne nationale qui est de l’ordre de 9% du PIB contre 11% en 2015 et 21% en 2010.
En outre, Walid Ben Salah a estimé que la dette extérieure de la Tunisie a littéralement explosé ces dernières années. Et elle sera le fardeau des générations futures.
En guise de conclusion, il a déclaré que bien choisir aux élections pourra nous faire sortir de la crise économique.