La situation politique, économique et sociale de la Tunisie connait depuis 2011 des difficultés. Dont l’acuité ne cesse de s’amplifier et qui laisse présager d’un rétrécissement des horizons. Et installe le pays dans la désillusion et le sentiment qu’il est loin des aspirations nourries en 2011. Dans ce sens, Moez Joudi, président de l’Institut Tunisien des Administrateurs (ITA), dresse un diagnostic général, notamment de de la situation économique et principaux enseignements. Interview.
leconomistemaghrebin.com: Donnez-nous un aperçu sur la situation économique de la Tunisie
Moez Joudi: De prime abord, je tiens à dresser les principales causes des difficultés de la situation économique de la Tunisie. Ces causes tiennent pour l’essentiel à la marginalisation de la dimension économique dans le référentiel juridique du pays et dans le comportement des différents acteurs.
Elles tiennent, également, à l’absence de vision et d’un projet de développement porteur pour l’avenir, le manque de cohérence dans les programmes et les décisions économiques, l’absence de réformes économiques et financières d’envergure, si l’on excepte celles convenues avec les institutions financières internationales, quoique ces dernières (réformes bancaire, fiscale, de l’Administration, des retraites) restent encore non accomplies ou entachées d’insuffisances (loi bancaire, Statuts de la BCT, loi sur l’investissement, PPP etc.).
Sa’joute à cela la complexité du processus décisionnel et le recours au compromis, même lorsque celui-ci n’est pas objectivement possible, la faible connaissance de la réalité économique et des outils de l’action économique (politique ruineuse du « go and stop », relance par la demande intérieure et augmentation sans précédent des dépenses publiques) et le faible intérêt accordé aux facteurs exportation et investissement.
Et enfin, l’adoption de mesures irresponsables en matière de finances publiques qui dépassent les capacités réelles du pays et sans impact positif sur la croissance.
Néanmoins et malgré une conjoncture difficile, la Tunisie dispose encore de certains atouts qu’elle peut mettre à profit pour redresser la situation économique, financière et sociale. Et ce, condition qu’ils soient impulsés par une volonté politique vigoureuse, notamment:
- L’expérience acquise dans la gestion des crises, comme ce fut le cas en 1986, ou pendant les deux guerres du Golfe ou encore, au cours de la crise financière internationale de 2007/2008;
- Une Administration encore capable de jouer un rôle central dans le processus de sauvetage, pour peu qu’elle soit affranchie des pressions exercées sur elle, rétablie dans son autorité et que ses responsables soient remis en confiance;
- Une bonne connaissance des marchés internationaux, acquise au fil des ans, depuis l’accès en 1994 à ces marchés;
- Un intérêt déclaré des milieux internationaux qui peut se transformer en soutien financier plus conséquent dès que la vision et les scénarios sur l’avenir du pays seront clarifiés.
…Comment peut-on éviter les échecs vécus par la Tunisie ces dernières années?
Il faudra, aujourd’hui, éviter les échecs vécus ces dernières années et construire sur les acquis réalisés avant 2011. Et ce, tout en évitant les erreurs passées et après, notamment les étapes franchies sur la voie de la démocratie et la liberté; acquis qu’il faudra mettre à profit pour booster la croissance et assurer le bien-être social, condition sine qua non pour un développement durable.
Mais il faut être conscient que la pérennité de l’élan démocratique et du souffle de liberté exige que les conditions économiques et sociales des citoyens s’améliorent et qu’un véritable cercle vertueux démocratie-liberté-croissance-développement et bien être voit le jour.
Certains facteurs seront décisifs pour le redressement du pays. Un tel redressement reste d’abord conditionné par une réforme politique profonde qui éviterait au pays l’effritement du pouvoir, l’instabilité et la dilution des responsabilités, une réforme qui toucherait à la fois le régime politique, le code électoral et le mode de scrutin.
Dans le domaine économique, le redressement de la situation dépendra de la capacité du pays à poursuivre les efforts pour endiguer le terrorisme et garantir la stabilité sociale, mettre en place une vision cohérente pour le développement, un modèle intégrateur et équilibré et une stratégie pour l’avenir qui rassemble l’ensemble des parties prenantes – et restaurer la confiance et l’espoir et assainir le climat des affaires. A travers une opération de conciliation nationale réelle et une mobilisation des ressources humaines dans l’Administration et les entreprises.
La Tunisie est, donc, appelée à adopter des mesures phares permettant de redresser la situation financière, de rétablir la confiance et d’entamer les réformes urgentes et de s’employer à adapter son modèle de développement. Et ce, afin de répondre aux attentes du pays en termes d’emploi, de bien-être et de développement régional.
Contexte et enjeux
Plus de huit ans après les événements du 14 janvier 2011, la Tunisie connait une situation inédite : un contexte politique où règnent l’incertitude et l’éparpillement, une impasse économique et financière et une paupérisation en progression continue. Une grande désillusion habite aujourd’hui la majorité des tunisiens toutes catégories qui considèrent que le pays est loin des ambitions nées des événements de 2011.
Ainsi, la Tunisie est aujourd’hui encore une fois face à son destin. Les tunisiens sont appelés à choisir entre la continuation de la situation actuelle avec tous les risques que le pays encourt sur les plans politique, économique, social et sécuritaire ou réagir. Tout en optant pour des nouveaux gouvernants capables d’engager résolument la Tunisie sur la voie des réformes nécessaires. Dont la mise en œuvre ne peut plus souffrir d’attente. Ils devront pour cela, mobiliser toutes les potentialités et les compétences avérées du pays.
Seules les valeurs patriotiques sont à même de permettre au pays de relever les défis et tout programme futur devra considérer que l’Etat est au-dessus des partis, à charge au gouvernement de traduire ce choix fondamental en principe qui guidera toute action future. Le programme devra également se baser sur les constantes qui ont toujours caractérisé la démarche tunisienne, à savoir la préservation de la souveraineté nationale, la restauration de l’autorité de l’Etat et de ses institutions tout en respectant les libertés, les droits de chacun et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs de solidarité.
En effet, la situation économique est quasiment dans l’impasse : la croissance économique bat de l’aile et le niveau de l’investissement tant intérieur qu’extérieur est en régression. Le pays a perdu son atout principal, la stabilité de son cadre macroéconomique et la dette a grimpé à des niveaux jamais atteints auparavant. Le rating souverain s’est détérioré de six crans faisant perdre au pays son grade Investissement et l’empêchant d’accéder librement au marché financier international à des conditions acceptables. Son rayonnement international est, par ailleurs, mis à mal par l’absence de vision et de perspectives crédibles.
Dans ces conditions, la situation sociale ne pouvait que se dégrader comme l’attestent l’augmentation du taux du chômage à un niveau élevé estimé par l’INS à 15.3% au premier semestre 2019 et la baisse sensible du pouvoir d’achat. Cette situation a généré une destruction progressive des structures sociales avec la réduction du poids de la classe moyenne et la marginalisation de pans entiers de la population, notamment les jeunes. Enfin, contrairement aux ambitions nourries en 2011, les disparités régionales et sociales ne cessent de s’amplifier et constituent aujourd’hui une réelle menace à la stabilité du pays et la viabilité de son économie.
La situation politique reste marquée par de grandes fragilités: la confiance dans la sphère politique s’effrite, l’autorité de l’Etat est mise à mal et la confiance en l’avenir s’est sensiblement altérée. Quant à la situation sécuritaire, des progrès ont été réalisés bien que le pays ne soit pas encore en mesure de baisser la garde.
Cette situation que vit le pays n’est pas une fatalité. La Tunisie a connu à diverses époques, des situations économiques, financières et sociales difficiles et a su les surmonter grâce à un sursaut patriotique, une grande réactivité et un élan de solidarité. Cela a été notamment le cas en 1986 au moment de la mise en place du programme d’ajustement structurel. Sept ans (1986-1993), soit une période équivalente à celle qui nous sépare de 2011, ont suffi au pays pour redresser le pays grâce aux réformes initiées (réforme fiscale, nouveau Code des investissements, convertibilité courante du Dinar, privatisation, etc.) et au regain de confiance chez les différents opérateurs. Aujourd’hui on en est loin !
Si les événements du 14 janvier 2011 ont ouvert à la Tunisie la voie des libertés, il faut être conscient que la pérennité de ce processus de construction démocratique exige que les conditions économiques et sociales des citoyens s’améliorent et qu’un véritable cercle vertueux démocratie-liberté-croissance-développement et bien être voit le jour. Par ailleurs, la citoyenneté ne se réduit pas à la participation politique, elle se reflète également dans la contribution effective du citoyen à l’édification du pays et de son économie.
L’histoire nous apprend que toute transition politique a un coût économique. Mais il s’avère aujourd’hui que la Tunisie a payé cette transition au prix fort en raison de l’allongement plus que prévu de cette période. Cette situation défavorable est due à la mauvaise gouvernance des affaires économiques et à la faible maîtrise de ces questions par les gouvernements qui se sont succédé depuis les élections d’octobre 2011. Il faut maintenant considérer ce coût comme un investissement dans l’avenir du pays, éviter les faux départs de 2011 et bâtir sur les acquis y compris ceux réalisés durant ces dernières années et en particulier les avancées en termes de démocratisation et de libéralisation de la vie politique. Même si des ajustements doivent être apportés à la référence constitutionnelle à la base de ce processus de démocratisation et de libéralisation. Il s’agit de mettre à contribution ces avancées pour ouvrir de nouvelles perspectives, mobiliser les énergies et libérer les initiatives.
La Tunisie devra, également, exploiter cette nouvelle image d’ouverture politique. Mais cet argument a beaucoup perdu de son efficacité au vu de la confusion entre liberté et anarchie, et entre autorité et incurie de l’Etat. Il faut alors être conscient que le pays ne pourra plus se prévaloir de cet argumentaire qu’en se dotant d’une vision, d’une stratégie de développement, d’une restauration de la souveraineté de l’Etat et de la primauté de la loi.
Présentez-nous les principaux indicateurs et enseignements
Le situation économique et financière peut être résumé en quelques données. Une croissance moyenne de 1.8% par an sur la période 2011/2018, soit le tiers de la croissance moyenne réalisée au cours des vingt années antérieure à 2011 et un peu plus que la croissance démographique (1.2%). Ce qui signifie une quasi-stagnation du revenu moyen par tête. Les derniers chiffres de l’INS donnent une croissance atone pour 2019 avec un niveau de 1.1% de croissance sur tout le premier semestre 2019, l’une des plus faibles performances économiques depuis 2012 !
Aussi, une augmentation du chômage depuis 2011. Le volume du chômage atteignant au premier semestre 2019 les 644 000 personnes, soit 15.3% de la population active. Et une baisse sensible du pouvoir d’achat estimée à 40% pour la période 2011-2015 qui s’est aggravée lourdement ces quatre dernières années.
Egalement, une baisse du taux d’investissement de 25% en 2010 à 18% du PIB en 2019. Et du taux d’épargne de 21% en 2010 à 8% en 2019. Ce qui a altéré la capacité de production du pays, la croissance potentielle ne dépassant plus aujourd’hui le seuil de 2.5%.
Un déséquilibre sans précédent du cadre macroéconomique, autrefois point fort de l’économie du pays, comme l’atteste le niveau élevé du déficit budgétaire dont la moyenne a été de 5.4% sur la période 2011-2017 et de celui du déficit courant proche de 9% durant la même période. L’année 2017 a atteint des pointes jamais connues auparavant avec un déficit budgétaire de 6.1% du PIB et un déficit des paiements courants de 10% du PIB. Pour l’année 2018 et éventuellement 2019, le déficit s’est réduit mais au prix d’une pression fiscale conséquente, sans une maîtrise effective de la dépense publique. Ce qui a impacté négativement le climat des affaires et baissé drastiquement les revenus réels des ménages.
Une évolution inquiétante de la dette publique dont le taux a grimpé de 41% à 74% du PIB entre 2010 et 2018, parallèlement au dérapage des dépenses publiques dont la part dans le PIB est passée de 28.5% en 2010 à 40% en 2018. Alors que le seuil de 30% a toujours été considéré comme une ligne rouge à ne pas dépasser. Le dernier chiffre du FMI pour 2019 est plus qu’alarmant : 77% ! Très loin des prévisions du gouvernement dans la Loi de Finances 2019 (70,9%).
Une inflation que le gouvernement a du mal à maîtriser. L’inflation a atteint 7.5% en 2018 et 6.5% à la fin du mois de juillet 2019 et ne semble pas devoir fléchir durablement sur le proche avenir. La dernière baisse étant conjoncturelle est due à un relèvement successif du taux directeur de la BCT qui a par ailleurs des répercussions négatives sur l’investissement et par la suite sur la croissance. A rappeler qu’en 2010, l’inflation n’a pas dépassé la norme des 3% et le pouvoir d’achat du Tunisien était relativement plus élevé.
Une dépréciation du dinar de 42% face à l’euro et de 53% face au dollar depuis début 2010 jusqu’à juin 2019 traduit une baisse de la compétitivité de l’économie et de la capacité productive du pays et porte la marque de mesures de libéralisation du cours de change du dinar prises sans la garantie des préalables requis. Cette dépréciation n ‘a d’ailleurs pas atteint les objectifs fixés, à savoir la reconquête des équilibres extérieurs dont la situation n’a pas cessé de se détériorer pour atteindre des nouveaux records en 2018 (déficit courant de 11%). Une erreur de diagnostic semble avoir été à l’origine de cette situation, le problème étant davantage un problème de croissance et de reprise de la production. Les dernières appréciations du dinar sont juste conjoncturelles. Elles sont dues essentiellement au renflouement des réserves en devises dont l’équivalent en nombre de jours d’importation a atteint les 96 jours à la date du 16 août 2019. Et ce, grâce notamment aux crédits extérieurs versés : 4.2 milliards de dinars sur le mois de juillet 2019 uniquement !
Des contre-performances ne peuvent s’expliquer simplement par des causes exogènes.
Ces contre-performances ne peuvent s’expliquer simplement par des causes exogènes. Certes, la croissance s’est ralentie dans certains pays partenaires. Mais le pays a également bénéficié durant ces dernières années de certains facteurs favorables en 2010, qu’il aurait fallu exploiter. A savoir une situation financière assainie, un cadre macro-économique stable et une bonne audience auprès des instances financières internationales grâce au rating du pays et son classement honorable dans les forums et rapports internationaux à l’instar de Davos et Doing business.
Il s’agit également de la baisse du prix du pétrole à partir de 2014, la réduction de la pression de la demande d’emploi provenant de la baisse du nombre des diplômés du supérieur, la disposition de plusieurs pays et institutions financières internationales à soutenir l’expérience démocratique de la Tunisie, etc.
Le problème essentiel au-delà de l’impact du phénomène du terrorisme et des mouvements sociaux, réside dans le fait que la gestion économique du pays a été d’un amateurisme sans précédent relevant parfois même d’une méconnaissance de la réalité du pays. Et ce, comme l’attestent l’absence d’une vision claire et d’un véritable projet économique, reflet sans nul doute des clivages vécus par le pays au double niveau politique et social, le faible intérêt porté aux questions économiques et le manque de cohérence dans la démarche, en raison de l’abandon durant près d’un quinquennat du processus de planification, et de la suppression momentanée du ministère du développement en 2014, l’affaiblissement des institutions vidées de leurs compétences, notamment celles en charge des questions économiques. Ceci est dû au choix délibéré pour la rupture avec les anciens Commis de l’Etat au lieu de l’accumulation et l’option inavouée pour un dépouillement de l’Administration au détriment du mérite et d’une Administration neutre et efficiente.
En outre, la méconnaissance de la réalité économique du pays comme le montre le choix de la politique du « go and stop » traduite par la relance par la demande intérieure. Ce choix hors contexte, ignore la structure de l’économie nationale basée sur la valeur ajoutée et la productivité, à travers la production et l’exportation de biens et services. En réalité, la Tunisie ne vit pas une crise de surproduction; les équilibres extérieurs demeurent la contrainte essentielle de la Tunisie, un pays qui a été de tout temps ouvert sur l’extérieur.
Le faible intérêt porté au commerce extérieur en tant que levier de croissance et de préservation des équilibres, comme l’attestent le démantèlement du processus de compensation industrielle et la politique d’ouverture sur les franchises et les représentations commerciales. Ce qui n’a pas manqué d’entraîner un grand déséquilibre de la balance commerciale, notamment avec certains pays comme la Turquie, la Chine, etc.
La négligence du rating de la Tunisie et partant, de son rayonnement économique international. Ainsi, aucune mesure digne de ce nom n’a été prise face aux six dégradations qu’a connues la Tunisie durant la période 2011-2017, soit en moyenne une dégradation par an. Le classement de la Tunisie par l’UE parmi les pays présentant des déficiences stratégiques en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme a constitué un véritable revers pour le pays contribuant à ternir son image à l’étranger.
Quelles sont les variables essentielles qui conditionnent aujourd’hui le retour de la croissance ?
Les variables du retour de la croissance consistent en la capacité du pays à consolider les acquis en matière de lutte contre le terrorisme et à tout mettre en œuvre pour assurer une stabilité sociale de manière à encourager les tunisiens à vaquer au travail, aux affaires et à l’investissement.
Ainsi, la capacité du gouvernement à doter le pays d’une vision et d’une stratégie économique claire et partagée par la plus grande partie des composantes de la population.
Et l’’assainissement du climat des affaires et de l’environnement dans lequel les opérateurs économiques sont appelés à opérer, à travers une réelle opération de réconciliation économique, la mobilisation de l’Administration et l’ouverture de nouvelles perspectives pour les jeunes, notamment, les diplômés du supérieur.
Evidemment, la sécurité et la stabilité constituent des préalables au redressement du pays. Il faudrait, cependant, être conscient que cette condition est nécessaire mais non suffisante pour reprendre le chemin de la croissance et du développement et que des efforts devraient être déployés durant 5 à 7 ans, rien que pour revenir à la situation économique de 2010. Bien que cette année ne peut être considérée comme exceptionnelle dans les références économiques du pays, avec ce que ces efforts signifient comme réformes, patience et sacrifices.
La Tunisie devrait, donc, amorcer le virage escompté au niveau de son modèle de développement appelé plus que jamais à répondre aux ambitions nées des événements de 2011. Et au premier rang desquels, figurent l’amélioration du niveau de vie, la lutte contre le chômage et l’exclusion et le développement des régions. Des conditions sans lesquelles le Tunisien ne peut prétendre valablement à la dignité et au bien-être.
Au final, la Tunisie devrait opter pour un modèle intégrateur et plus équilibré qui donne résolument la priorité aux activités à contenu technologique élevé et aux secteurs à forte valeur ajoutée. Notamment dans les domaines des nouvelles technologies, de la finance, de l’environnement, de la santé et de l’enseignement supérieur. Et ce, de manière à fournir le maximum d’emplois adaptés aux jeunes diplômés du supérieur.