Où en est le marché des capitaux (marche monétaire, TMM, marché des changes, marché des matières premières) en Tunisie en comparaison des pays ayant un niveau de développement similaire ? Quels sont les acteurs et les parties prenantes de ce pilier économique ? Quels sont les impacts de la politique monétaire actuelle sur la santé de l’économie nationale et sa compétitivité à l’échelle internationale ? Comment adapter et développer alors les instruments adéquats : techniques de couverture des risques ? Introduction de nouveaux produits financiers ? Comment peut-on amorcer le décollage de ce booster économique afin d’atteindre son plein potentiel et de capturer les fruits de sa croissance ?
Telles sont les thématiques qui seront débattues par les intervenants à la prochaine conférence-débat qu’organise, le 22 août 2019 à Tunis, l’Atuge (Association des Tunisiens des Grandes écoles) sur le thème : « Dosage des politiques monétaire et budgétaire, stabilité financière de la Tunisie ».
Dans une note de cadrage de cette conférence-débat, les organisateurs ont souligné que les perspectives de l’économie mondiale semblent représenter un environnement mitigé pour l’économie nationale, marquées d’un côté, par une consolidation de la reprise chez les principaux partenaires de la Tunisie, bien que fragile et entourée de certains risques, et de l’autre, par la hausse des prix des matières premières et énergétiques, qui pourrait affecter négativement notre cycle de croissance compte tenu de notre forte dépendance.
Un cycle de croissance erratique
Dans ce contexte mitigé, l’économie nationale, et en dépit des différentes réformes sectorielles et structurelles, visant une refonte du modèle de croissance nationale, s’inscrit toujours dans un cycle de croissance erratique, fortement dépendant de la pluviométrie et des résultats de la campagne agricole ainsi que de la saison touristique.
En effet, bien que l’agriculture ne représente qu’environ 9 à 11% du PIB global et que le tourisme contribue à hauteur de 7 % au PIB, celui-ci génère chaque année entre 18 et 20 % de recettes en devises. Ainsi, les implications d’une bonne ou mauvaise saison affectent de manière spectaculaire le comportement des différents équilibres macro-économiques, monétaires et commerciaux.
Relance: des techniques et tentatives insuffisantes !
Dans ce contexte, plusieurs acteurs économiques sont intervenus pour ajuster ces comportements. La Banque Centrale de Tunisie (BCT) a relevé à plusieurs reprises son taux directeur, le portant à 7,75%. Elle a aussi élargi le corridor de fluctuation des taux d’intérêt, et a procédé à un resserrement quantitatif. Le gouvernement continue à minimiser les subventions (énergétiques, alimentaires…) pour réduire notre déficit commercial national.
Toutes ces techniques et tentatives demeurent insuffisantes pour résorber les pressions inflationnistes, l’aggravation continue du déficit commercial, la dépréciation du dinar et la volatilité de leurs impacts sur le budget de l’Etat, et la réalité monétaire, économique et sociétale sont encore loin des attentes escomptées. Quels alors sont les freins et quelles sont les issues de secours ?
Programme :
• Accueil des participants à 18h30
• Conférence-débat à partir de 18h50
• Suivi par un cocktail dînatoire à partir de 21h00
Intervenants :
– M. Marouene EL ABASSI, Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie
– M. Brahim RAZGALLAH, Chief Economist Eastern Europe, Middle East, and Africa, Barclays
– M. Nabil Khemiri, Managing Director, Markets Head for North & West Africa, Citigroup
– M.Hakim Ben Hammouda, ancien Ministre de l’Economie et des Finances.
Modérateur :
• M. Noureddine HAJJI, Directeur Général d’EY