Abdelkarim Zbidi, candidat à la présidentielle, soulignait dans une interview sur la chaîne Al Hiwar Ettounsi qu’il réaffirme une fois de plus son indépendance vis-à-vis de toute classe politique. Il considère en effet que le président de la République devrait être une personnalité indépendante.
Ainsi, sur la question de sa candidature à la présidentielle, Abdelkarim Zbidi s’exprimait. « La décision n’a pas été facile à prendre. C’est une très grande responsabilité face à une situation qui est dans une phase décisive », déclarait-il.
Puis, Abdelkarim Zbidi démentait les rumeurs selon lesquelles il serait le candidat non annoncé du mouvement Ennahdha, d’Afek tounes ou encore de Nidaa Tounes. Il répond : « Le fait qu’on m’attribue toutes ces étiquettes montre une fois de plus mon indépendance, qui est au demeurant très positive ».
Par ailleurs, évoquant sa démission du poste de ministre de la Défense, il dit l’avoir fait pour éviter tout conflit d’intérêts. Et d’ajouter que tous les candidats devraient en faire de même.
En outre, il précise qu’il a remis sa démission au président de la République Mohamed Ennaceur. Ce qui est légal sur le plan juridique.
Car, « c’est au président de la République qu’il revient, au regard de ses attributions, de proposer des noms à la tête du ministère », dit-il.
Cependant, à la demande du président de la République, il continue de gérer les affaires au sein du département de la Défense nationale, en attendant la désignation de son successeur.
En outre, il se prononce sur la nature du système politique actuel. Il déplore un système ni parlementaire ni présidentiel. Et il se dit favorable à l’un ou l’autre. Afin d’éviter un exécutif à plusieurs têtes, avec pour effet une dilution du pouvoir.
Enfin, au cours de son interview, il présentait les cinq grands axes de son programme présidentiel.
On retiendra, notamment, sa volonté d’assurer la sécurité du pays en tant que chef des armées. Notamment à travers le Conseil national de sécurité. Celui-ci fera le suivi de l’enquête sur les assassinats politiques.
La diplomatie, notamment celle économique, est dans ses priorités pour des raisons évidentes.
Il affirme sa détermination à rouvrir notre chancellerie à Damas. Sachant que 5000 Tunisiens y résident. Il évoque même des raisons sécuritaires.
Sérieux programme en perspective. Après cela, qui osera dire de lui qu’il n’est pas rompu à la politique ? A laquelle en tout cas il croit, celle des valeurs, des convictions et de l’engagement