D’éventuelles nominations au sein du ministère des Affaires étrangères menacent l’intégrité de l’institution. C’est ce qu’affirme Faycal Naggazi, porte-parole du syndicat du corps diplomatique.
Il pointe du doigt le danger du retour aux nominations politiques, partisanes, voire familiales. Il indique également que le syndicat a réagi via un mouvement de protestation pour lutter contre ces manœuvres peu recommandables. D’ailleurs, il déclare : « Toute nomination devrait être fondé sur l’expérience dans le domaine diplomatique. »
Selon lui, l’évolution normale au sein du ministère est d’une durée de 13 ans d’un cycle à un autre. En clair, le personnel du ministère des Affaires étrangères ne peut aspirer à une promotion qu’après 13 ans de service. Et il est illogique de nos jours de nommer quelqu’un de l’extérieur, pour des considérations partisanes, aux meilleurs postes.
Il rappelle que les nominations politiques ont conduit à avoir « un ancien ministre et ambassadeur actuellement en mode fugitif. Alors que pèsent, sur un autre récemment nommé, des soupçons de corruption ».
Il conclut : « Si les choses ne s’améliorent pas, nous irons jusqu’à l’arrêt de travail. Nous avons déjà informé le ministre et il nous a donné des garanties. Attendons de voir si les postes vacants sont attribués à des personnalités politiques ou si d’autres considérations que la compétence sont prises en compte. »