Les participants à la conférence-débat, organisée hier soir par l’ATUGE sur le thème: «Dosage des politiques monétaire et budgétaire, stabilité financière de la Tunisie», ont affirmé à l’unanimité que la situation économique demeure très difficile, voire compliquée. Et ce, malgré certains signes de stabilité au niveau de l’inflation, du taux de change et du déficit budgétaire.
A l’occasion de cette conférence-débat de l’ATUGE, le Gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT), Marouane El Abassi, a mis en exergue l’importance de la restructuration économique, la relance de l’investissement et l’amélioration de l’environnement des affaires. L’objectif est, selon ses dires, de booster la croissance économique et de renforcer la stabilité de l’économie tunisienne.
Dans le même sillage, l’ancien ministre des Finances, Hakim Ben Hammouda, a déclaré que la stabilité de certains indicateurs économiques reste encore fragile. Et ce, malgré l’appréciation du dinar et la maîtrise de l’inflation.
Et d’évoquer les niveaux élevés de la dette publique et des dépenses publiques, la situation des entreprises publiques et des caisses sociales. Ainsi que le faible taux de croissance enregistré au cours des deux dernières années et le recul des indicateurs industriels et de l’investissement.
Pour y faire face, M. Ben Hammouda a indiqué qu’il importe d’assurer une grande cohérence et une coordination entre les politiques monétaire et budgétaire. Et ce, afin de rééquilibrer le budget de l’Etat. A cet égard, la relance de l’investissement et la mise en place de réformes sectorielles et structurelles visant une refonte du modèle de croissance nationale demeurent prioritaires.