Le Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest, qui fut l’un des plus importants pays de départ de la traite négrière organise l’année du retour. Et ce, pour attirer plus de touristes afro-américains en quête de compréhension de l’histoire de leurs ancêtres.
Ainsi, pendant douze mois, le Ghana organise des événements pour commémorer le premier bateau d’esclaves arrivé en Virginie il y a 400 ans. Avec « l’année du retour », le pays espère augmenter le nombre de touristes à 500 000 cette année. Il attend au moins 45 000 Afro-Américains.
Mais dure est la visite du fort de Cape Coast, ce haut lieu de la traite négrière. Il se situe à 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale ghanéenne Accra. On visite ces murs blanchis à la chaux et les rangées de canons. L’édifice emprisonnait les esclaves avant leur voyage vers le Nouveau Monde. Le fort de Cape Coast est devenu un lieu de pèlerinage pour les milliers d’Afro-Américains visitant le Ghana.
Forte émotion pour ces touristes qui sortent du donjon obscur où des esclaves africains étaient détenus avant de traverser l’Atlantique les yeux embués. Ils n’arrivent pas à concevoir pourquoi il y a 400 ans les Blancs traitaient les Noirs africains ainsi. La souffrance de leurs ancêtres arrachés à leurs familles et emportés comme des esclaves pour servir dans les champs est indescriptible.
Aujourd’hui, la traite négrière entre les XVe et XVIIIe siècles n’existe plus. Mais d’autres formes d’esclavage subsistent encore.