Mohsen Marzouk, candidat à la présidentielle et président du parti Machrou3 Tounes, révèle à leconomistemaghrebin.com pourquoi il a choisi de se présenter.
Il déclare: « C’est vrai que les prérogatives sont limitées, mais le président dispose d’un pouvoir étendu. C’est lui qui met en place la politique à mettre en oeuvre pour les affaires étrangères. Ce qui par ailleurs pourrait contribuer à la résolution de nos problèmes ».
Selon lui, il faut une politique intelligente vis-à-vis de la Libye. « Cela pourrait nous ouvrir le marché du travail en Libye ». Il précise que plusieurs pays sont à la recherche de la main- d’oeuvre tunisienne : « A mon sens, c’est la plus qualifiée », soutient-il.
Il ajoute que le président de la République doit assurer la stabilité du pays. Et unir les Tunisiens. « C’est son rôle », ajoute-t-il.
Par ailleurs, s’il est élu, quelles seront ses priorités pour les 100 premiers jours ? « Entamer les négociations et le dialogue pour changer le régime politique et le mode de scrutin. C’est mon premier engagement. il est vrai que le président ne peut agir tout seul. Il faudrait qu’il y ait des parlementaires qui signent cette démarche. D’ailleurs, le président ne peut pas lancer un référendum sans le passage par le Parlement ».
Il ajoute: » Mon autre priorité sera la diplomatie économique » qui a besoin d’une stratégie claire. Je souhaite voir nos ambassades devenir une sorte de comptoir commercial d’opportunités et de création d’emplois ».
« Il faut former de nouveaux diplomates »
D’après M. Marzouk, il faut inventer de nouveaux diplomates loin des chemins classiques. Qui soient proches des multinationales, tels Facebook, Amazon, Google… « .
A propos de l’éventualité d’un désistement en faveur d’un seul candidat de la famille progressiste, qu’en pense-t-il?
Il a répondu: « Il faut que ce candidat se distingue. Aujourd’hui, nous sommes au début de la campagne. Cela dit, je ne vois pas pourquoi je me désisterais en faveur de X ou Y. Pour quelle raison ? Si c’est une question de compétence, je suis le plus compétent. Or si c’est par rapport au premier dans les sondages, tous les candidats se trouvent presque au même niveau, il n’y a pas une grande différence ».
Il conclut: « S’il y a un désistement j’encourage les autres candidats à se désister pour moi. Il est encore tôt pour se prononcer. D’ici le 12 septembre, on verra le résultat des sondages à propos de la personne la mieux placée, et peut-être ce sera moi. Pour ne rien vous cacher, j’estime que je suis le candidat le mieux placé pour remporter la présidentielle ».