L’Amazonie brûle sous le regard impuissant du monde entier. Ce patrimoine universel, qui fournit pas moins de 20% de l’oxygène sur Terre, se consume. Sans qu’une solution réelle soit apportée jusqu’à présent.
En effet, les incendies qui ravagent l’Amazonie depuis plusieurs semaines sont d’une telle ampleur, qu’il est possible de les observer depuis l’espace. Depuis le mois de janvier, le Brésil enregistre plus de 72 000 départs de feu. Soit une augmentation de 83% par rapport à l’année 2018. Parmi ces incendies, plus de la moitié concernent les forêts amazoniennes.
L’effet de la déforestation
Si cette tragédie se passe actuellement sous l’œil stupéfait du monde, elle était pourtant prévisible. Les scientifiques s’accordent sur le fait que la déforestation est le principal facteur qui a contribué au déclenchement de ces incendies.
Ainsi, Paulo Moutinho, chercheur à l’Institut de recherche environnementale sur l’Amazonie explique : « Les incendies ont toujours une origine humaine. Le feu étant utilisé pour nettoyer des zones déjà déforestées, pour ouvrir des pistes ou préparer des terres à la culture. Le manque de prévention fait que ces incendies se propagent à des zones plus sèches qui n’étaient pas destinées à être brûlées », ajoute-t-il.
Efforts insuffisants!
Cependant, le président brésilien qui n’a jamais caché son climatoscepticisme voit les choses d’un autre œil. Il estime que ces incendies sont plutôt la conséquence de la sécheresse qui touche le pays. D’ailleurs, on l’accuse notamment d’appuyer la déforestation illégale; mais aussi de geler les fonds des programmes de protection de l’environnement.
Par ailleurs, face à ces images de désolation le monde se mobilise. Plusieurs pays proposent en effet leur aide pour contrer les incendies. Et ce, en appui aux avions militaires qui ont été déployés récemment. Seulement, il semble que ces efforts ne soient pas suffisants pour éteindre ces feux.
Les flammes qui ont ravagé plusieurs milliers d’hectares sont susceptibles d’être éteintes par la pluie qui reste selon les spécialistes le seul moyen capable de mettre fin à ce désastre écologique.
Espérons que le temps soit propice aux précipitations et que ce drame serve de leçon à ceux qui voient en la protection de l’environnement et de la biodiversité un frein à l’économie.