Tarek Ben Ammar, un des actionnaires majoritaires de Nessma, réagit suite aux accusations de la Haica et de ses membres.
A l’adresse de ceux qui laissent entendre que la chaîne Nessma émet de manière illégale et que son statut n’est pas conforme à la réglementation en vigueur, le président du conseil d’administration de Nessma Broadcast, Société Anonyme exploitante de la chaîne, tient à porter à la connaissance de l’opinion publique et des médias, de manière claire et sans équivoque, ce qui suit : » La HAICA n’a cessé de laisser faussement entendre que Nabil Karoui est le propriétaire de la chaîne et par conséquent son représentant légal. Le capital de la chaîne Nessma TV est détenu par un groupe d’actionnaires parmi lesquels Nabil Karoui n’est qu’un actionnaire indirect et minoritaire. »
Il ajoute: « Le harcèlement continu dont la chaîne Nessma TV et l’un de ses actionnaires font l’objet de la part de la HAICA et de ses membres est pour le moins abusif, liberticide et contraire aux fondements de la Constitution tunisienne. La multiplication des procédures abusives et orientées de la part de la HAICA constitue une atteinte à la liberté d’expression et au pluralisme qui demeurent parmi les valeurs fondamentales de la nouvelle démocratie tunisienne et un acquis irrévocable de la Révolution. »
Tarek Ben Ammar : « Nessma s’est conformée à toutes les dispositions du cahier des charges «
Sur la question juiridique, M. Ben Ammar a rappelé que la Société Nessma Broadcast – qui exploite la chaîne Nessma TV – a changé son statut juridique passant de société à responsabilité limitée (SARL) à une société anonyme (SA).
Il rappelle également que les dossiers complets et officiels ont été déposés avec décharge auprès de la HAICA.
Il conclut: « La société s’est ainsi conformée au cahier des charges en rendant sans objet l’unique grief formulé par la HAICA et sur lequel cette instance se basait pour contester la légalité de la chaîne Nessma. Il convient de souligner qu’à ce jour la chaîne Nessma s’est conformée à toutes les dispositions du cahier des charges relatives à l’exploitation des chaînes de télévisions privées, ce qui n’a pas empêché la HAICA de continuer à la déclarer encore comme étant une chaîne hors la loi sans aucun fondement juridique. »
Concernant l’accusation à l’encontre de Nabil Karoui et des dirigeants de Nessma Broadcast de blanchiment d’argent, d’évasion fiscale, il a répondu que « le Conseil d’Administration de Nessma Broadcast tient à démentir catégoriquement ces allégations mensongères et dénuées de tout fondement, qui n’ont d’autre but que de nuire gravement à l’image de Nessma ainsi qu’à celle de ses dirigeants et ses actionnaires. Ces derniers se réservent le droit de poursuivre en justice leurs auteurs pour y mettre fin et obtenir les dommages et intérêts qui peuvent en découler. »
Et de poursuivre: » Les actionnaires de Nessma Broadcast sont des acteurs économiques majeurs d’envergure internationale, à l’instar de Mediaset (Entreprise admise à la cotation des bourses internationales), et Prima TV dont je suis le fondateur et actionnaire majoritaire . Ceux-ci ont investi en toute transparence depuis leur pays d’origine (l’Italie) un montant de près Trente Cinq Millions d’Euros (35 000 000 Eu) soit plus de Cent Millions de Dinars( 100 000 000 DT) dans la société. Ces montants sont documentés, vérifiables et certifiés par des rapports d’audit de cabinets internationaux. »
Il souligne qu’en tant qu’investisseurs internationaux actionnaires de la chaîne venus créer de la valeur en Tunisie, les accusations, les décisions orientées de la HAICA sont une véritable menace pour la sécurité des investissements réalisés et pour les quelques quatre cents (400) emplois directs et indirects .
Il conclut : » La Tunisie est un pays démocratique où la liberté d’information, d’expression et d’opinion est garantie par la Constitution. Depuis sa création, la chaîne Nessma TV opère, en toute responsabilité, dans le cadre des lois en vigueur. Aussi, il n’appartient ni à la HAICA ni à aucune autre institution ou partie de lui dicter sa ligne éditoriale. »