Invité sur les ondes radiophoniques, Mehdi Jomaa, président du parti Al Badil Ettounsi et candidat à la présidentielle, revient sur sa candidature à la présidentielle.
Mehdi Jomaa estime qu’il est l’homme de la situation pour redorer l’image du pays. Il précise : “La responsabilité ne me fait pas peur. D’ailleurs, j’ai bien réussi mon mandat de chef du gouvernement, malgré le peu de temps qui m’a été laissé. Les choses n’étaient pas faciles.”
Il revient sur l’affaire de Nabil Karoui, M. Jomaa souligne : “A mon sens, il y a eu une instrumentalisation exagérée de cette affaire. Ce n’est pas acceptable. Aujourd’hui, cela prouve qu’on est face à un examen démocratique. J’appelle à la non instrumentalisation de l’appareil de l’Etat au profit du chef du gouvernement.”
Évoquant l’alliance secrète entre certains dirigeants au pouvoir, M. Jomaa a répondu : “Il est vrai qu’il y en a eu et j’ai refusé d’en faire partie. Je préfère m’en remettre au choix des urnes. La Tunisie n’est pas un gâteau à partager.”
Et de poursuivre : “La Tunisie a besoin d’un nouveau souffle. Je ne suis ni le système ni l’anti-système, je suis le nouveau système.”
Quant à sa relation avec Ennahdha, il déclare : “Il n’y en a jamais eu. D’ailleurs, c’est Houssine Abassi de l’UGTT qui m’a contacté pour me proposer le poste de chef du gouvernement et non Ennahdha. Et si on me pose la question, je suis contre l’islam politique car il n’a pas d’avenir”.
Plusieurs candidats ont esquivé la question sur la peine de mort. Soit ils disent qu’il sont pour le moratoire soit qu’ils sont pour. Mais seulement au cas par cas… Pour Mehdi Jomaa : “Je suis pour la peine de mort, quand il s’agit de terroristes et d’assassins d’enfants.”