Invité sur les ondes radiophoniques, Abdelfattah Mourou, président du Parlement par intérim et candidat à la présidentielle du mouvement Ennahdha, revient sur le rôle du futur président.
Il estime que la responsabilité dans la présidence est individuelle. Il rappelle également que sous le règne de Ben Ali, les ministres étaient de deux types: les conseillers et les ministres qui exécutent les programmes. Alors qu’un ministre se rend au Parlement pour savoir comment le budget est traité.
Evoquant sa rencontre en 2012 avec le prédicateur extrémiste Wajdi Ghenim, il reconnaît que c’était une erreur.
Et sur la question du terrorisme, M. Mourou souligne : « Nous savons tous que le terrorisme en Tunisie remonte à 2006 et que l’opération de Sliman est connue de tous ».
Quant à la Constitution, il lui reproche de ne pas favoriser la formation d’une majorité au Parlement. Le vrai pouvoir appartient à une solide majorité, précise-t-il.
Quant à l’appareil secret du mouvement, il souligne: » J’ai confiance en la justice. Elle est indépendante. Et le président de la République est garant de l’indépendance de la justice «
Son programme mise sur la diplomatie économique. Selon lui, un président doit avant tout être un ambassadeur au service de la patrie. « Créer une armée cybernétique et enfin exiger la parité totale pour la constitution du gouvernement », conclut-il.