L’Espérance attend toujours la prime du vainqueur estimée à 2.5 millions de dinars. Alors qu’elle est officiellement vainqueur de la Ligue des Champions 2018-2019.
Encore un nouveau rebondissement dans le feuilleton de la bataille judiciaire opposant l’Espérance de Tunis au club marocain du Wydad Casablanca. Une affaire considérée, à tort, comme définitivement close. Alors que le club sang et or proclamait officiellement avoir récupéré sa couronne africaine.
La prime prise en otage ?
Car, la Commission de discipline de la CAF proclamait le 7 août l’Espérance Sportive de Tunis vainqueur de la Ligue des champions 2018-2019, sans la nommer expressément. Ainsi, le club tunisois obtenait gain de cause. Et on le reconnaissait officiellement vainqueur du trophée africain. Or, il n’a toujours pas empoché la prime du champion vainqueur qui correspond à 2.5 millions de dollars.
D’ailleurs, « nous n’avons aucune idée du moment où nous allons recevoir l’argent. Nous n’avons reçu aucune information de la CAF sur ce sujet. Jusqu’à présent, nous avons reçu environ 300.000 dollars (pour les autres jalons financiers atteints en Ligue des champions). Et c’est à peu près tout », déplorait Hechmi Jilani, vice-président de l’EST. Et ce, dans une déclaration relayée par notre confrère ivoirien Africa Top Sports.
En effet, la prime du champion vainqueur rapportera 2.5 millions de dollars dans les caisses de Bab Souika; soit environ sept millions de dollars. Pour sa part, le Wydad de Casablanca se contentera, en tant que finaliste, de 1.250 million de dollars.
CAF : l’arroseur arrosé
Mis devant ses responsabilités par le sévère rappel à l’ordre du Tribunal du sport (TAS) basé à Lausanne, la CAF avait fini par admettre que le Wydad avait perdu la finale retour « par forfait ». Par conséquent, l’Espérance Sportive de Tunis est détentrice du trophée africain.
Un véritable revirement au sein de la plus haute instance sportive continentale qui avait décidé arbitrairement en juin dernier de faire rejouer sur un terrain neutre le match Espérance de Tunis–Wydad Casablanca.
Suite à cette décision partisane et erronée, soufflée certainement par le sulfureux président de la CAF Ahmad Ahmad, le TAS avait exigé de la CAF de revoir sa copie en réexaminant sa décision via sa Commission de discipline.
Ironie de l’histoire : c’est justement cet organe de discipline de la CAF qui, in fine, a finalement statué que le Wydad Casablanca est déclaré perdant puisqu’il avait abandonné le match.
Souvenons-nous que lors de cette finale retour, la rencontre avait été interrompue à la 60e minute en mai dernier, les joueurs marocains ayant regagné leur vestiaire après avoir constaté que la VAR, l’arbitrage par assistance vidéo, ne fonctionnait pas.
L’affaire EST-WAC pourrait-elle jouer les prolongations? Tout est possible lorsqu’on sait qu’elle est actuellement sur la table de la commission d’appel de la CAF et que le machiavélique « Double Ahmad » n’a pas encore dit son dernier mot!