Plusieurs candidats à l’élection présidentielle entamaient lundi leur campagne électorale. Omar Mansour lançait sa campagne depuis la Médina de Tunis, Lotfi Mraihi à Gabès et Moncef Marzouki à Sfax.
Ainsi, Omar Mansour estime que « le démarrage de la campagne électorale ne signifie pas livrer bataille aux autres candidats. Mais cela constitue plutôt une compétition saine et loyale ». Il appelle donc à faire en sorte qu’elle soit festive. M. Mansour dit connaitre les problèmes dont souffre la Tunisie. Et il mise sur les efforts conjugués de tous les citoyens pour sortir de la crise actuelle.
Ensuite, évoquant les grandes lignes de son programme électoral, il cite : la réforme de l’administration; le rétablissement de la souveraineté de l’État et des institutions; la garantie de la primauté de la loi; et la consécration de la culture du travail et de la rigueur. Tout en respectant la spécificité tunisienne dans tous les domaines.
Pour une révision de la Constitution
Par ailleurs, Lotfi Mraihi, candidat de l’Union populaire républicaine (UPR) à la présidentielle anticipée se déplaçait à la rencontre des citoyens de Mareth, Kettana et Gabès. Ville où il a présenté son programme électoral.
Tout d’abord, Lotfi Mraihi promet d’œuvrer à la mise en application de la loi. Il laisse entendre que la lutte contre le chômage est pour lui une priorité absolue.
« J’œuvrerai à ce que la Tunisie soit un pays souverain et respecté à l’échelle internationale », a-t-il soutenu. Promettant d’assécher le financement étranger des partis politiques et d’éradiquer l’endettement.
Puis, le candidat à la magistrature suprême s’est engagé à « promouvoir le système des valeurs » et à « réexaminer l’ensemble des lois annulées » qui, selon lui, ont favorisé le déclin de l’autorité parentale. Il s’est aussi engagé à réhabiliter l’école et le corps enseignant.
« Mon objectif est d’instaurer une démocratie populaire réelle », affirme-t-il. Il plaide pour une révision de la Constitution pour permettre aux électeurs de retirer la confiance àleurs élus, le cas échéant.
Sfax, une locomotive économique
Quant à Mohamed Moncef Marzouki, il promet, une fois élu, de rendre justice à la région de Sfax. Et ce, afin qu’elle retrouve sa place de « locomotive économique ». Il réaffirme sa volonté d’œuvrer au respect de la primauté de la loi et de son application à tous et de lutter contre la corruption et le terrorisme.
Moncef Marzouki a mis l’accent sur l’intérêt qu’il accorde à la recherche de solutions aux difficultés et aux problèmes sociaux, citant notamment le chômage.
En outre, Marzouki a promis, une fois plébiscité, de protéger la souveraineté nationale et le régime démocratique, de parachever la mise en place des instances constitutionnelles et en premier lieu la Cour constitutionnelle.
Le candidat a sollicité le soutien du mouvement Ennahdha lors de cette échéance électorale.