Il serait judicieux de scruter sur un certain nombre de monuments historiques tunisiens. Et ce, alors que la Tunisie s’apprête à prendre la présidence du Congrès sur l’archéologie et la patrimoine culturel du monde arabe.
En effet, la question de la valorisation des monuments historiques tunisiens interpelle. A l’heure où ils sont plusieurs à nécessiter soit une meilleure exploitation soit une restauration.
Ainsi, une mûre réflexion s’impose, ravivée par l’approche de cet événement crucial. Il se tiendra dans la ville de Sousse les 19 et 20 septembre 2019. Son thème est: « Le rôle de la société civile dans la protection du patrimoine culturel« . Zoom sur des joyaux tunisiens.
La maison d’Ibn Khaldoun : un espace peu connu des Tunisiens
Savez-vous que la Médina de Tunis abrite la maison où naît le père de la sociologie moderne ? Les amateurs de la Médina ne connaissent pas forcément l’existence de cet espace. A l’exception de ceux et celles qui connaissent les coins et les recoins de la Médina. Pour rappel, Ibn Khaldoun a montré la voie aux sociologues occidentaux. De ce fait, ce joyau nécessite une valorisation pour qu’il devienne un passage incontournable pour les touristes. Et pour mieux le faire connaitre auprès des Tunisiens. D’ailleurs après restauration, il est prévu que cette maison se transforme en musée dédié à la mémoire d’Ibn Khaldoun.
La médersa Bir Lahjar : un espace culturel historique fermé depuis 2017
Construite en 1752, cette médersa abrite seize chambres affectées aux étudiants de rite malikite originaires de l’intérieur du pays. Ces étudiants venaient en Tunisie pour étudier la Chariaa à la mosquée Zitouna. Depuis le 24 octobre 1991, la médersa accueillait l’espace culturel Bir Lahjar qui relève de la municipalité de Tunis. Connu par son dynamisme culturel à plusieurs niveaux, ce centre a été fermé pour être restauré en février 2017. Jusqu’à la l’écriture de ces lignes l’espace n’a pas encore ouvert ses portes.
La synagogue de la Ghriba du Kef
S’il existe un monument historique/culturel en Tunisie qui souffre d’une manière flagrante d’abandon et de nonchalance, c’est la synagogue de la Ghriba du Kef. Et ce malgré son importance capitale dans l’histoire du judaïsme en Tunisie. L’histoire de l’abandon de ce monument ne date pas d’hier. « Avec le déclin de la communauté juive de la ville en 1984, la synagogue est abandonnée et tombe dans un état de dégradation avancé. Jusqu’à ce qu’elle soit restaurée dix ans plus tard par les autorités et rouverte au public le 13 avril 1994 », lit-on dans l’encyclopédie Wikipedia. Par ailleurs, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat a promis un démarrage rapide des travaux de restauration prochainement au mois de mars 2019.