A l’approche de la présidentielle anticipée, l’ébullition sociale pourrait gagner du terrain. C’est ce que déclare à leconomistemaghrebin Romdhane Ben Amor, porte-parole du Forum tunisien des droits économiques et sociaux.
En effet, cette ébullition qui se manifeste avant la présidentielle anticipée, trouve son origine, entre autres, dans la dégradation des services publics. Cette dégradation touche l’accès à l’eau, à la santé et à l’éducation.
De même, notre interlocuteur prévoit plus d’aggravation à l’approche de la rentrée scolaire et universitaire. Ainsi, les contestataires, poussés par la gravité de ces problèmes, se sont trouvés dans l’obligation de protester. Et qu’il s’agit d’une protestation encadrée ou spontanée, elle demeure une expression d’une colère qui gronde face à l’absence de condition de vie décente, poursuit Romdhane Ben Amor.
Ainsi, notre interlocuteur soutient que les Tunisiens ne font plus confiance à la classe politique. L’absence de confiance s’explique par l’échec des gouvernements successifs à répondre aux attentes des Tunisiens dans leurs besoins les plus élémentaires. Autre versant du problème : l’absence de toute volonté de réforme. Ainsi les politiciens doivent présenter des programmes socio-économiques réalisables et logiques. Des programmes qui peuvent répondre aux attentes des Tunisiens, notamment des catégories les plus vulnérables.
Tout en reconnaissant que les prérogatives du président de la République ne lui permettent pas d’agir dans tout ce qui est socio-économique, il considère que le prochain président est capable d’annuler la décision qui consiste à la militarisation des sites de production. « Nous sommes dans un Etat civil. Le peuple est le garant de la protection des sites de production et des richesses du pays. »
Par ailleurs, notons que le FTDES a adressé un questionnaire à tous les candidats à la présidentielle. Il porte sur leurs avis sur les sujets de la mobilité et de l’Aleca.