L’UTICA lance une série de sondages d’opinions portant sur les attentes des Tunisiens dans les domaines économique et social. Et ce, dans le cadre de son plan économique et social pour 2020/2025.
Ainsi, le récent sondage de l’UTICA démontre que si les Tunisiens devaient choisir une seule mesure prioritaire pour récréer la confiance et le développement, ce serait libérer l’économie. Elle arrive en tête avec 28%. Suivent la réforme de l’école et de la santé avec 24% et une caisse d’allocations directes aux plus démunis avec 20%.
Ensemble, les propositions économiques et sociales représentent 72% des réponses. D’ailleurs, la modernisation de l’administration est choisie à la 4ème place avec 12%. Ensuite, figure le référendum sur le changement du régime avec 11%.
En fait, la mesure prioritaire de libération de l’économie comprend notamment des baisses de taxes, taux de douane, amnisties et créations de zones franches. Les réponses à cette question démontrent la forte attente économique des concitoyens.
En deuxième lieu, les résultats de ce sondage montrent que quelques soient les différentes interprétations de la Constitution, l’avis de l’opinion est sans appel : le Président de la République a un grand rôle à jouer pour le sauvetage économique et social du pays. Il doit, selon 70% des sondés, avoir un programme économique et social. Par contre, 22% ne l’estiment pas car, d’après eux, ses prérogatives se limitent à la diplomatie et la défense.
En troisième lieu, l’UTICA a dévoilé que contrairement à l’état d’esprit qui a prévalu dans notre nation il y a encore quelques années, le parcours entrepreneurial devient aujourd’hui le parcours plébiscité des Tunisiens.
A cet égard, si les Tunisiens avaient le choix de quel type d’emploi choisir, être patron de sa propre petite et moyenne entreprise est choisi à hauteur de 43%. Et 23% ont choisi travailler dans l’administration ou une entreprise publique.
Cela est un changement de paradigme, encore plus révélateur chez les 18 à 35 ans, que la centrale patronale compte soutenir. Et ce, en promouvant des mesures d’inclusion entrepreneuriale.
L’inclusion entrepreneuriale est nécessaire
En quatrième lieu, le parcours entrepreneurial est même plébiscité comme ambition nationale. Et le sondage indique que 78% des Tunisiens soutiennent l’ambition nationale suivante : au moins un entrepreneur dans chaque famille tunisienne d’ici 10 ans.
Dans ce sens, l’UTICA pense que l’inclusion entrepreneuriale est non seulement possible, souhaitable, mais nécessaire. Elle est atteignable en libérant l’accès au marché national et étranger. Notamment par une diplomatie économique active, en libérant l’accès au crédit, permettant l’immersion sectorielle des jeunes par des stages, réformant l’école, l’université et la formation professionnelle, simplifiant les lois et procédures et misant sur l’auto-entrepreneuriat.
Donc, l’Union s’engagera à développer l’essaimage, le coaching et le mentoring.
En cinquième et dernier lieu, le Tunisien souhaite un choc de simplification du corpus législatif et réglementaire. En effet, 58% d’entre eux pensent qu’on a beaucoup de lois anciennes et illogiques. Ces lois qui nous retardent et nous empêchent d’avancer. Il faut, selon eux, supprimer et simplifier beaucoup de ces lois. Puis appliquer ce qui reste avec fermeté pour recréer la confiance.