Plusieurs candidats à l’élection présidentielle sont dans les régions pour présenter leur programme électoral. Une façon de découvrir les candidats à travers leurs promesses électorales.
Réduire les disparités régionales; réformer le système politique; protéger ses richesses; instaurer la Cour constitutionnelle; garantir la sécurité alimentaire; lutter contre la corruption… Ce sont, entre autres, les principales promesses présentées mardi par les candidats lors de leurs tournées régionales.
Ainsi, les candidats Mourou, Marzouk, Hammami, Moussi et Chahed n’ont pas manqué de mener des contacts directs avec les citoyens.
Moralisation de la vie politique
D’ailleurs, Mohsen Marzouk estime qu’en tant que garant de l’unité de l’Etat, le président de la République doit consacrer l’équité entre les régions. Il s’exprimait ainsi lors du rassemblement électoral du parti Machrou Tounes, mardi à Metlaoui.
Et il n’a pas manqué de critiquer le régime politique actuel qui ne définit pas avec précision celui qui gouverne. Tout en relevant que s’il est élu président, il proposera une réforme du système politique.
En outre, évoquant les priorités de son programme, Marzouk insiste sur l’importance de la moralisation de la vie politique.
De plus, il souhaite mettre en place une diplomatie active au service de l’économie tunisienne. De même qu’il veut renforcer les prérogatives du Conseil de sécurité nationale. Marzouk se propose aussi de rassembler les mécanismes de solidarité sous la tutelle de la présidence de la République, au service des catégories marginalisées.
Suspendre les négociations sur l’Aleca
De son côté, à Gafsa, le candidat de la coalition du Front populaire Hamma Hammami promet de protéger la richesse du pays. Il compte apporter des réponses adéquates aux différents problèmes qui entravent son développent.
Ainsi, Hamma Hammami s’engage à rompre avec le « projet traditionnel » du président déchu. Il se dit constamment à l’écoute des préoccupations et des attentes des citoyens.
En conséquence, il s’engage à garantir la souveraineté de la Tunisie et à protéger ses richesses au profit de l’intérêt général.
Par ailleurs, le candidat de la coalition du Front populaire annonce son intention de suspendre les négociations avec l’UE sur l’accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA). Il compte mener une campagne diplomatique pour réclamer la supression de la dette tunisienne.
Sur un autre registre, Hamma Hammami affirme sa disposition à rétablir les relations avec la Syrie. Et à repositionner la Tunisie sur l’échiquier international.
Restaurer l’autorité et le prestige de l’Etat
En déplacement mardi dans le gouvernorat de la Manouba, la candidate du parti destourien libre, Abir Moussi laisse entendre qu’elle restaurera l’autorité et le prestige de l’Etat, abîmés, selon elle, par la gouvernance de la troïka.
D’abord, elle réaffirme sa volonté d’œuvrer au respect de la primauté de la loi et de son application à tous. De même en ce qui concerne la lutte contre la corruption.
Abir Moussi s’est aussi rendue dans les localités de Mornaguia, Borj El Amri, El Battan, Tébourba, Jdeïda, Oued Ellil et la Manouba.
Puis évoquant son programme électoral, elle met l’accent sur l’intérêt qu’elle accorde à la recherche de solutions aux difficultés et aux problèmes sociaux et économiques. Citant notamment la lutte contre le commerce parallèle, le chômage et la garantie de la sécurité alimentaire.
Enfin, Abir Moussi s’est engagée, une fois plébiscitée, à améliorer la qualité de vie des Tunisiens ainsi que leur pouvoir d’achat.
Mise en place de réformes
Quant au candidat du parti Tahya Tounes, Youssef Chahed, il était mardi après-midi dans le gouvernorat de Gabès. Il y a visité le Mausolée de Boulbaba Lansari.
Et le candidat de Tahya Tounes s’est dit confiant dans l’avenir économique de la Tunisie. Et ce, dans le cadre d’un projet national de développement qui devrait associer toutes les forces vives de la Nation.
Pour Youssef Chahed, la réforme en profondeur est un travail de longue haleine qui nécessite autant de temps que d’efforts. Pour la période écoulée, a-t-il dit, l’effort était axé sur la lutte contre le terrorisme, la corruption et la mise en place de réformes pour éviter la faillite du pays.
Aujourd’hui, ces projets de réforme commencent à porter leurs fruits, assure-t-il.
Cependant, les citoyens de Gabès ont réclamé des pouvoirs accrus pour lutter contre la pollution. Mais aussi des postes d’emploi et la mise en œuvre des projets programmés au profit du gouvernorat.
Garantir la sécurité alimentaire
Le candidat du mouvement Ennahdha Abdelfattah Mourou estimait mardi qu’il pouvait réussir lors de l’élection présidentielle. Ajoutant qu’il a toutes les chances de remporter ce scrutin comme les autres candidats.
Mourou a promis, une fois plébiscité, de préserver la souveraineté de l’Etat, ses richesses et ses institutions, d’instaurer la Cour constitutionnelle et de garantir la sécurité alimentaire.
Evoquant son programme électoral, il a mis l’accent sur l’intérêt qu’il accorde à la recherche de solutions aux difficultés et aux problèmes sociaux, citant notamment le chômage.
Mourou s’est engagé, une fois élu à faciliter la mobilité des citoyens dans les pays maghrébins et africains, à faciliter le transfert d’argent des Tunisiens à l’étranger et à ouvrir des consulats et des ambassades dans les différents pays africains.