La priorité du prochain président de la République est de faciliter la mise en place de la Cour constitutionnelle. C’est que déclare l’enseignant chercheur en droit public et en sciences politiques Khaled Dabbabi.
Ainsi, M. Dabbabi soutient que la priorité des priorités est la mise en place de la Cour constitutionnelle. « Même pour amender la Constitution, il faut l’approbation de la Cour constitutionnelle, qui n’a pas encore vu le jour » lance-t-il. Puisque c’est elle qui dira si oui ou non les amendements sont constitutionnels.
Par ailleurs, il considère que le président de la République doit avoir un poids politique. Il plaide pour un président appuyé par une majorité parlementaire afin d’exercer son pouvoir.
Mais selon notre interlocuteur, le prochain président de la République a d’autres sujet plus prioritaires que d’amender la Constitution. Car pour évaluer le bon fonctionnement d’un régime politique, le facteur temps est très important. « Nous sommes en 2019, nous avons fait un seul mandat », dit-il.
Avant de reconnaître tout de même l’existence d’insuffisance dans le fonctionnement du régime politique. Et ce, surtout au niveau de l’instabilité gouvernementale. Faisant que le gouvernement n’a pas de majorité confortable
En outre, il estime que les problèmes de fonctionnement du régime politique ne sont pas réellement dus aux articles de la Constitution. Mais plutôt au mode de scrutin choisi. A savoir le mode de scrutin à la proportionnelle. Car ce mode ne favorise pas l’apparition d’une majorité confortable qui peut régner au sein de l’ARP.
Au final, Khaled Dabbabi propose de changer le mode de scrutin vers le scrutin majoritaire au lieu d’amender la Constitution. Il affirme également que le scrutin majoritaire donnerait plus de clarté au paysage politique.