A l’issue de la saisie de TFBank à Paris par ABCI Investment, en application du jugement définitif du CIRDI, l’expert-comptable Walid Ben Salah a posté, sur sa page officielle Facebook, quelques précisions supplémentaires sur ce qu’il a appelé « le scandale de la BFT ».
A cet égard, Walid Ban Salah a précisé que le dossier fait l’objet d’un suivi très rapproché de la part du FMI dans le cadre de ses revues périodiques. Ce qui témoigne, selon ses dires, de la gravité de la situation et des risques importants s’y rattachant pouvant affecter considérablement l’appui au budget de l’Etat et la réforme du secteur bancaire.
Il a ajouté que du côté de la Tunisie, le Gouvernement et la BCT se sont engagés à mettre en place une commission pour la résolution du dossier BFT en 2017. Cette commission a été mise en place avec retard en décembre 2017. Et ces deux parties se sont engagées de nouveau à voter une résolution du dossier au plus tard en août 2018.
Néanmoins, M. Ben Salah a estimé que la commission de résolution ne s’est réunie qu’à fin juin 2018, soit six mois après. Par ailleurs, le Gouvernement et la BCT ont demandé, dans le cadre de la 4ème revue du FMI (septembre 2018) de reporter le point. Et ce, en s’engageant à voter la résolution au plus tard en novembre 2018.
L’expert-comptable a indiqué, aussi, que les prévisions du FMI de budget de l’Etat tunisien de 2019 incluent dans la rubrique « Transferts » un montant alloué au risque éventuel lié à l’affaire BFT.
D’ailleurs, dans le rapport de la 5ème revue du FMI (juin 2019), le gouvernement et la BCT affirment avoir voté la résolution du dossier sans aucune autre précision sur la teneur des décisions prises et leur impact éventuel.
Mais aujourd’hui et bien après le « scandale » de saisie de la TFBank à Paris, dans le cadre de l’affaire BFT, le Gouvernement et la BCT doivent à l’opinion publique des explications claires, nettes et précises sur cette affaire…