Mohsen Marzouk, candidat de Machrou3 Tounes à la présidentielle, revient sur sa campagne électorale. Il a souligné que sa campagne se base sur des programmes et une vision, loin des coups bas et des accusations mutuelles.
Revenant sur les déclarations de Slim Riahi, Mohsen Marzouk estime que vu leur gravité une enquête devrait être ouverte. Il ajoute que si l’amendement du Code électoral avait été adopté à temps, tout ce déballage de calomnies honteuses aurait été contenu.
Il rappelle que le culte de la personnalité qui a accompagné la figure du président de la République depuis l’indépendance est révolue. Selon lui, la Tunisie a besoin d’un président moderne, capable de débattre avec les jeunes et d’utiliser les moyens technologiques développés.
Sur la question des droits et des libertés, Mohsen Marzouk souligne que le pouvoir exécutif est en mesure de mettre en application les principes fondamentaux, selon la Constitution, à savoir, l’instauration de l’égalité homme-femme et l’annulation de l’article 230 du Code pénal.
Revenant sur l’affaire de la BFT, il a rappelé que les gouvernements successifs étaient tous responsables sans exception et ils sont tenus de rendre des comptes.
Concernant la loi qui pénalise la consommation de cannabis, Mohsen Marzouk souligne pour sa part: « Il est en faveur de l’application d’une peine de travaux d’intérêt général en lieu et place de l’emprisonnement ».
Il ajoute : » Il s’agit bien d’un sujet tabou mais il faut oser le dépasser. A mon avis, je ne vois aucune interdiction si on exploite la piste de culture du cannabis à des fins médicales et thérapeutiques. D’autres pays l’ont fait, la Californie l’a fait, la France compte l’appliquer. Et Cela peut être bénéfique pour la Tunisie. Mais plus encore, cela entraînera une réduction de la consommation et par ricochet le nombre de jeunes emprisonnés pour un simple joint. Par contre, il faut appliquer les peines maximales pour les dealers et les trafiquants des drogues dures », conclut-il.