Rafael Nadal décrochait, hier dimanche à New York, son quatrième US Open. Il remporte ainsi son 19ème titre du Grand Chelem. Et il se rapproche du record de son éternel rival Roger Federer.
C’est au bout de 4h53mn de jeu et de cinq sets (7-5, 6-3, 5-7, 4-6, 6-4) que Raphael Nadal battait le Russe Daniil Medvedev, cinquième joueur mondial. Il arrachait de haute lutte son quatrième US Open, remportant ainsi son 19ème titre du Grand Chelem.
Un parcours exceptionnel
Car malgré les blessures répétées, le champion espagnol a vécu une saison exceptionnelle. Jugez-en : deux titres de Grand Chelem, à Roland-Garros et à l’US Open; et deux Masters 1000 à Rome et Montréal.
Et con malheureux adversaire du jour Medvedev, 23 ans, a tout l’avenir pour lui. Victorieux à Sofia, finale à Washington, finale à Montréal, victoire à Cincinnati et de nouveau finale à Flushing Meadows. 36e mondial il y a un an, il sera officiellement 4e lors de la publication du classement ATP ce lundi, après sa finale face à Nadal.
A l’issue de ce match époustouflant et riche en émotions, les organisateurs ont projeté des images de l’immense carrière de Rafael Nadal. Au moment de la cérémonie de remise des trophées, le jeune prodige russe a déclaré avec malice : « Je regardais l’écran géant où ils affichaient tous les accomplissements de Rafa avec ses 19 titres en Grand Chelem, et je me demandais ce qu’ils auraient montré pour moi ! »
Réagissant à l’hommage appuyé de son benjamin, la légende vivante du tennis mondial répliquait, grand seigneur : « J’ai pu tenir mes nerfs même si ç’a été un match fou, une magnifique finale. Ce soir, tout le monde a vu pourquoi Daniil est numéro 4 mondial à vingt-trois ans. La façon dont il a été capable de se battre, de changer le rythme du match a été incroyable ».
Nadal : « Je joue pour être heureux »
Revenant sur ses déboires avec des blessures à répétition, le Majorque confiait : « Je suis passé par des moments très difficiles, physiquement, notamment. Mais quand vous avez des problèmes physiques, le mental est atteint, aussi, non ? C’est pour cela que de voir tous ces moments, cela m’a fait revivre tellement d’émotions ! J’essayais de les contenir, mais ce n’était pas toujours possible. »
Evoquant sa place du numéro 2 mondial après Novak Djokovic mais avant le mythique Roger Federer, Nadal affirme : « Bien sûr, j’aimerais être celui qui en aura gagné le plus à la fin. Mais je ne me lève pas le matin pour aller à l’entraînement en pensant à ça. Je joue au tennis parce que j’aime le tennis. Je ne peux pas continuellement penser aux trophées du Grand Chelem, si ? Je joue pour être heureux ».
Une leçon de bonheur simple venant d’un grand champion !