Des pluies torrentielles se sont abattues mardi après-midi sur le gouvernorat de l’Ariana et la circulation a été bloquée jusqu’à la tombée de la nuit alors que plusieurs routes ont été submergées par l’eau.
« Durant les inondations d’hier, les interventions rapides pour apporter de l’aide aux sinistrés n’ont pas été possibles à cause du blocage des voies de circulation de secours. Il faut donc faire respecter rigoureusement la loi pour éviter l’interruption de la circulation, notamment au niveau des voies spécifiques. Le citoyen en est fortement responsable. Comme il a également une responsabilité dans les constructions anarchiques et le détournement des cours d’eau », a affirmé Nihel Ben Ammar, première vice-maire de l’Ariana.
Une étude pour empêcher les inondations !
Pour elle, les constructions anarchiques, le détournement des cours d’eau, le rejet des déchets dans les canaux d’évacuation des eaux pluviales et le non-respect des plans d’aménagement urbain sont les principales causes des inondations, problème devenu récurrent dans le gouvernorat de l’Ariana.
Selon Nihel Ben Ammar, il est temps que le problème des inondations à l’Ariana soit appréhendé dans sa globalité, afin d’y apporter une solution définitive qui donnerait au final lieu à une ville en harmonie avec ses cours d’eau et cela même s’il va falloir prendre des actions douloureuses pour se conformer au plan d’aménagement urbain.
Et d’ajouter: « Je compte personnellement proposer au conseil municipal de programmer dans le budget 2020, une étude pour redonner à la ville ses cours d’eau et prévenir les inondations ».
Réagissant au blocage de la route nationale N°8 reliant la capitale à Bizerte, mardi vers 17 h, par des habitants de certains quartiers de l’Ariana qui protestaient contre l’infiltration des eaux de pluie dans leurs maisons, la responsable a dénoncé à ce propos le non-respect de la loi.
Manque de moyens
La première vice-maire de l’Ariana a assuré que « la municipalité de l’Ariana a déjà commencé le nettoyage des canaux d’évacuation des eaux de pluie et des cours d’eau. Mais nous constatons, malheureusement, que les canaux nettoyés sont déjà très vite obstrués par les citoyens qui y rejettent toutes sortes de déchets ».
Ben Ammar a aussi évoqué le manque de moyens humains et matériels de la municipalité de l’Ariana « qui compte seulement 576 agents et cadres. Ce nombre est insuffisant pour pouvoir servir 114 486 habitants et assurer la propreté de la ville, son embellissement, le maintien de sa voirie…Pis encore, 163 agents seulement travaillent à l’enlèvement des ordures (soit 0,15 % de la population) sur les 2000 hectares de la ville ».
Et d’ajouter: « Idem pour les ressources matérielles. Notre situation financière est peut-être relativement meilleure que d’autres municipalités, mais nos ressources sont très insuffisantes ».