Abdelfattah Mourou nie être au courant des négociations du mouvement Ennahdha. Il voudrait convaincre certains candidats de se retirer de la course à la présidence à son profit.
En effet, selon certains organes de presse, le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, appelait jeudi les candidats Hammadi Jebali, Moncef Marzouki et Seifeddine Makhlouf à se retirer de la course au profit de Abdelfattah Mourou.
Car Makhlouf et Jebali ont les mêmes bases que Mourou. Et leurs candidatures portent préjudice à Ennahdha. D’autant qu’ils n’ont pas de partis puissants pour les soutenir.
A ce propos, Mourou déclarait à la presse que tous les candidats à la présidence se rendent compte que « leur intérêt exige de rester dans la course à la présidence ». Et ce en marge d’un meeting électoral jeudi soir à Sousse.
Le programme du candidat
D’autre part, il estime que « être en lice pour la présidence sans la détermination de lutter contre la corruption n’a aucun sens. De même, il faut restituer les droits et faire face à ceux qui veulent remettre en question les acquis de la révolution ». Il souligne qu’il mettra en avant « le dédommagement des martyrs de la révolution et des blessés. » Puis il indique qu’il faut « parachever le processus de la justice et faire profiter le peuple de toutes les richesses nationales sont au cœur de la révolution ».
Par ailleurs, il relève que les pouvoirs du Président de la République sont étendus. Et ce notamment pour assurer la sécurité intérieure et extérieure du pays. Puisque, grâce aux pouvoirs que lui confère la Constitution, il peut « traiter les problèmes de sécurité fondamentaux. Et proposer des initiatives pour développer de nouvelles solutions de sécurité permettant de lutter contre la criminalité. Ainsi que faire respecter la loi avec la rigueur requise ».
En outre, le candidat d’Ennahdha souligne que son programme électoral tend, conformément aux pouvoirs conférés au président de l’Etat, « à permettre à la Tunisie d’évoluer dans son environnement naturel. Mais aussi à s’ouvrir aux cinq pays de l’Afrique du Nord. Et enfin, à diversifier et développer les relations historiques avec l’Europe sur un pied d’égalité et sans tutelle ».
Enfin, Abdelfattah Mourou appelle à l’unité nationale. Il souligne que le président élu devra « être libéré de toute considération régionale, factionnelle et partisane dès le début de son mandat. Et ce, afin de s’atteler au renforcement de la sécurité, de la stabilité et des investissements ».