Le président de l’ISIE, Nabil Baffoun, déclare qu’il n’y avait pas de divergence entre le code pénal et le code électoral. Et ce, en ce qui concerne le candidat à l’élection présidentielle anticipée Nabil Karoui, détenu et poursuivi en justice.
En effet, « le code électoral n’a pas fait référence à la situation d’un candidat en prison. Il évoque seulement les cas de retrait et de décès », précisait-il dimanche soir au Palais des congrès.
De ce fait, il indiquait que la question de la situation d’un candidat en prison est régi par le code pénal. Ainsi, le juge d’instruction dispose du pouvoir discrétionnaire d’examiner les demandes. Et notamment de permettre au candidat Nabil Karoui de faire campagne conformément au code électoral. Mais, « ceci a été rejeté sur la base des dispositions du code pénal », ajoute-t-il.
Par ailleurs, le président de l’ISIE souligne que l’Instance « a fait tout ce qui était en son pouvoir pour garantir le principe de l’égalité des chances entre tous les candidats ». Précisant que l’Instance respecte les décisions du pouvoir judiciaire; et que « ses prérogatives s’arrêtent où commencent celles du pouvoir judiciaire ».
En outre, concernant les violations constatées, Nabil Baffoun précise que l’ISIE est en train de compiler ces irrégularités. Puis, elle recevra un rapport complet sur la campagne électorale de chaque candidat et sur les irrégularités commises. « Par conséquent, ces irrégularités seront évaluées et contribueront à invalider les votes. Et ce, que ce soit dans certains centres ou dans leur totalité. Au cas où elles auraient influé sur la volonté de l’électeur », déclare le président de l’Instance.
Seule l’ISIE peut proclamer les résultats officiels
De plus, il s’exprimait sur les résultats des sondages d’opinion. Il a fait remarquer que cela « affecte l’opinion publique dans son ensemble. Mais qu’ils restent toujours probables et liés aux circonscriptions électorales. Etant donné que les résultats officiels sont proclamés par l’ISIE ».
Enfin, notons que Nabil Karoui, candidat du parti « Au cœur de la Tunisie », est en prison, dans l’attente d’un procès. En cause, une affaire déposée par l’organisation I Watch pour suspicion de blanchiment d’argent. Et ce, par le biais de sociétés détenues par son frère Ghazi Karoui au Maroc, en Algérie et au Luxembourg. Car, selon un sondage de sortie des urnes, les candidats Kaïs Saïed et Nabil Karoui arriveraient en tête du scrutin.