Des représentants de partis politiques mettent l’accent sur les principaux aspects de leurs programmes socio-économiques. Et ce, lors de la rencontre du CJD et la KAS.
Ainsi, on retrouve de nombreux partis politiques présents. Au nombre desquels : Afek Tounes, en la personne de Yassine Brahim; Al Badil Tounsi, avec Hédi Larbi; le Courant Démocrate et Mongi Werda; Qalb Tounes représenté par Sadok Jabnoun; et Zied Laadhari du Mouvement Ennahdha.
Équilibre du Budget de l’Etat
En réponse à la question du CJD sur l’équilibre du budget de l’Etat, le Courant Démocrate déclare qu’il est tout à fait contre la politique d’austérité. Il propose une nouvelle politique de gouvernance et une bonne gestion des ressources.
De plus, des solutions sont nécessaires pour attirer l’économie informelle vers le formel, tout en appliquant la loi.
Par ailleurs, Al Badil Tounsi dévoile que la fiscalité équitable s’impose. Il faut donc un système d’information pour traiter sérieusement l’évasion fiscale.
Quant au Mouvement Ennahdha, il indique que la Tunisie a besoin de réformes approfondies. Notamment au niveau du système de compensation, de la fonction publique, de la masse salariale et de la diminution des dépenses…
Il met l’accent sur l’encouragement du secteur informel à s’insérer au secteur formel, tout en mettant en place des systèmes de contrôle.
Dans le même sillage, Afek Tounes estime que le gouvernement a commis une faute dans les nouvelles mesures fiscales intégrées dans la loi de finances 2018. Au lieu d’augmenter les taxes, il faut les baisser pour élargir l’assiette fiscale et lutter contrer le marché parallèle.
Qalb Tounes précise qu’il importe de réduire la fiscalité, soutenir l’entreprise et développer la croissance. Et ce, pour créer de l’emploi et de la richesse.
Il importe aussi de mettre en œuvre une politique financière basée sur la transparence.
Dépréciation du dinar et hausse de l’inflation
En réponse, Yassine Brahim dévoile que pour faire face à la dépréciation du dinar et la hausse de l’inflation, il faut maîtriser les facteurs internes et externes. Tout en donnant la possibilité à chaque Tunisiens d’avoir un compte en devises avec un plafond exigé. Et ce, pour plus de compétitivité économique et plus d’export.
Pour Mongi Werda, il faut maîtriser l’inflation importée en faisant face à l’importation anarchique et en réduisant le déficit commercial; notamment par la maîtrise de la facture énergétique.
Sadok Jabnoun recommande, dans le même ordre d’idées, d’enraciner l’économie de l’offre et non pas l’économie de la demande. C’est-à-dire d’augmenter la productivité et l’exportation.
Il recommande aussi de maîtriser intelligemment la valeur du dinar et d’opter pour une vraie régulation et transparence sur terrain, pour rationaliser les importations.
De son côté, Zied Laadhari insiste sur le changement du modèle de croissance. Un modèle basé sur l’investissement et l’exportation et non pas la consommation. Et ce, en impulsant les IDE, le tourisme, les revenus des TRE, les énergies renouvelables, l’amélioration du climat des affaires, l’attractivité du pays, etc.
Hédi Larbi évoque la nécessité d’augmenter la productivité et l’exportation de phosphates. Ce qui demande une volonté politique et un Etat de droit.
Il évoque, de même, la nécessité d’améliorer la production de pétrole, en renouvelant les permis et obligeant les sociétés à investir dans ce sens.