Tout le monde se demande qui sera le prochain président de la République tunisienne ? Slim Laghmani, professeur de droit international et membre de la Colibe*, revient sur la polémique relative au lieu de prestation de serment du futur président.
En effet, Slim Laghmani déclare que la prestation de serment du prochain président doit se faire à l’ARP.
Alors que les résultats de la présidentielle ne sont pas définitifs, un début de polémique est en train de naître.
Ainsi, M. Laghmani apporte une réponse claire, en se fondant sur l’article 76 de la Constitution.
Que dit l’article 76 de la Constitution?
« Le Président de la République élu prête devant l’Assemblée des représentants du peuple le serment ci-après :
« Je jure par Dieu Tout-puissant de sauvegarder l’indépendance de la patrie et l’intégrité de son territoire, de respecter la Constitution du pays et sa législation, de veiller sur ses intérêts et de lui devoir allégeance ».
Le Président de la République ne peut cumuler ses fonctions avec toute responsabilité partisane. »
Cela dit, un candidat à la présidentielle ne se limite pas à avoir un CV adapté. Mais c’est également une histoire d’intégrité et de probité. Autrement dit, le Président de la République représente la boussole morale d’une Nation, son sens moral et son sens de l’Etat. C’est-à-dire que le respect des lois et des institutions sont des éléments très importants à prendre en compte lorsque nous choisissons pour qui voter.
Puis, il rappelle que « les prérogatives du Président de la République sont réduites. D’ailleurs, il s’agit de l’innovation de la Constitution de 2014, de telle sorte que nous avons un système hybride. »
*Colibe : Commission des libertés individuelles et l’égalité