Zoubaier Chehoudi, dirigeant du mouvement d’Ennahdha, annonce sa démission.
Via un post, Zoubaier Chehoudi en explique les raisons. Il estime que les acquis de la révolution en matière de justice sociale n’ont pas été atteints.
De même, il critique la politique de Rached Ghannouchi. Et lui conseille d’écarter son gendre Rafik Abdessalem, ainsi que certains dirigeants qui ont trahi les attentes des électeurs.
Puis, il évoque une autre raison. A savoir que certains dirigeants ont exclu les femmes et les jeunes pour avoir exprimé librement leurs craintes.
En outre, notons que Hatem Boulabiar, ancien membre du conseil de la choura d’Ennahdha, quitte lui aussi le navire. D’ailleurs, M. Chehoudil est revenu sur les derniers remous au sein du mouvement qui se retrouve dans une situation où les tiraillements des uns et des autres ont causé une fracture.
« Ce que les Tunisiens cherchent aujourd’hui, c’est une alternance loin des modèles classiques. Et on comprend les Tunisiens pour le choix des mouvements populistes », soutient-il.
Selon lui, étant légaliste, il voudrait bien qu’il y ait une alternance générationnelle. La majorité des jeunes ne peut être guidée par des septuagénaires. « Néanmoins, il ne faut pas oublier le carton jaune des municipales en 2018. On a eu un million d’électeurs en 2014. Et en 2018, on a obtenu seulement 500.000 électeurs. La question est de savoir ce que veulent les Tunisiens », conclut-il.
Autrement dit, si les règles ne sont pas respectées au sein du parti, elles ne le seront pas au sein du pays.