Le champ Nawara au Sud tunisien entrera en exploitation dans les semaines à venir. C’est ce qu’a annoncé, hier, le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Feriani.
A cet égard, le ministre a précisé que le champ Nawara va augmenter de 50% la production nationale en gaz naturel. Et ce, à compter de l’année 2020. Et il va réduire de 30% l’importation du gaz.
Egalement, il a précisé que l’exploitation de ce champ permettra de réduire de 20% le déficit de la balance énergétique. Ainsi que de réduire d’environ 7% le déficit de la balance commerciale de la Tunisie.
Dans le même sillage, Slim Feriani a affirmé que la Tunisie n’a pas d’autre choix que d’aller vers l’autosuffisance énergétique et de réduire le déficit. Notamment à travers le renforcement de la production des énergies renouvelables et des industries extractives.
Actuellement en hausse, le nombre des permis de prospection a atteint 27. Et ce, après l’adoption par l’ARP de 6 nouveaux permis. Dont 3 permis de prospection offshore. Ce nombre devrait atteindre, selon M. Feriani, près de 30 permis avant la fin de 2019.
Dans ce sens, il a souligné que la reprise progressive des prospections est un indicateur important. Cela confirme le retour de confiance des investisseurs étrangers dans le secteur de l’énergie en Tunisie. D’autant plus que ce genre d’investissements de prospection nécessite des financements lourds.
Le champ gazier en bref
D’un investissement d’un milliard de dollars, le champ gazier Nawara va générer 2,4 millions de mètres cubes par jour de gaz commercial. Soit 0, 876 milliard de mètres cubes par an, en plus du condensat de gaz naturel et du GPL.
Ce qui permettra d’augmenter la production tunisienne de gaz de 15% et de réduire de 30% les importations en provenance d’Algérie. Il permettra, aussi, de relancer la production nationale d’hydrocarbures. Cette dernière a enregistré une chute de plus de la moitié durant les dix dernières années.
Par ailleurs, ce champ permettra la création d’environ 200 emplois. Outre les centaines d’emplois supplémentaires pendant sa phase de construction.
Notons que ce projet comporte plusieurs composantes. A savoir des installations de production sur le site de Nawara et un pipeline entre Nawara et les usines de traitement du gaz. Ces derniers vont produire du GPL et du gaz commercial.