La Haute Autorité Indépendante de la Communication audiovisuelle (HAICA) a approuvé la demande de la Télévision tunisienne de tenir des débats avec la participation de Nabil Karoui.
En effet, l’Établissement de la Télévision tunisienne a annoncé vendredi que la HAICA a approuvé la demande de permission faite à Nabil Karoui. Ainsi il pourra s’adresser à l’électorat et participer aux débats prévus au deuxième tour. Nabil Karoui participera soit en se présentant aux studios, enregistrant les interventions ou les diffusant directement de la prison.
La Télévision tunisienne a précisé avoir envoyé une correspondance à ce sujet aux différentes parties concernées. Particulièrement le ministère de la Justice, l’Administration générale des prisons et de la réhabilitation. Il en de même pour le juge d’instruction et le procureur de la Cour d’appel.
Elle a indiqué qu’elle avait suivi les procédures administratives et judiciaires dans sa démarche, par le biais de son avocat. Ce dernier a demandé un examen urgent de ces autorisations d’interventions.
La HAICA pour une égalité de traitement
La HAICA avait « déjà apprécié le souci de la Télévision tunisienne de respecter les principes de l’égalité de traitement entre les différents candidats. Mais aussi elle a le souci de consolider les pratiques démocratiques ».
« La HAICA a adressé une correspondance aux autorités judiciaires pour permettre à Nabil Karoui d’accéder aux médias. Ceci afin de présenter son programme et sa vision sur plusieurs questions nationales ». C’est ce qu’a affirmé vendredi le président de l’Instance Nouri Lajmi lors d’une conférence de presse.
L’Instance Supérieure indépendantes des Elections (ISIE) a annoncé mardi que le candidat indépendant et universitaire Kaïs Saïed et le magnat des médias Nabil Karoui sont arrivés en tête du premier tour de la présidentielle. Les deux candidats disputeront le deuxième tour dont la date sera fixée après l’examen des recours sur les résultats formulés par les autres candidats.
Nabil Karoui est en détention préventive depuis le 23 août 2019 pour suspicions de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale. Et ce, à la suite d’une plainte déposée contre lui par l’organisation I Watch. La chambre d’accusation de la cour d’appel de Tunis a rejeté sa demande de libération le 5 septembre.