Pas d’examen de la demande de libération de Nabil Karoui. Et ce, en raison de la grève des magistrats.
En effet, la chambre de mise en accusation près la Cour d’Appel de Tunis n’examinait pas le dossier judiciaire du candidat à l’élection présidentielle Nabil Karoui. Et les représentants du président du parti « Au cœur de la Tunisie » ne pouvaient faire entendre sa cause, en raison de la grève des magistrats.
De fait, les magistrats grévistes n’examinent aucune affaire. Et ce jusqu’à dimanche, puisque la grève devrait se poursuivre jusque là. Cette décision de l’Association des Magistrats Tunisiens intervient sur fond de ce qu’elle considère être une « agression ». Agression de la part d’un groupe d’avocats contre le procureur de la République près le Tribunal de première instance de Tunis.
De plus, cette décision intervient après l’agression à l’encontre des avocats du comité de défense de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Et ce, au sein du bureau du procureur du Tribunal de première instance de Tunis.
Au final, ce mouvement des magistrats pénalise Nabil Karoui. Puisque sa demande de remise en liberté ne peut être examinée. A cet égard, notons que le président du parti Au Cœur de la Tunisie, est en détention depuis le 23 août 2019. En exécution du mandat de dépôt délivré à son encontre par une des chambres de la Cour d’appel de Tunis. Des soupçons de blanchiment d’argent et d’évasion fiscale reposent sur lui. Et ce, suite à une plainte de l’organisation I Watch.
Rappelons que l’’institution du procureur général près la Cour d’appel de Tunis a fait savoir que l’examen de l’affaire Nabil Karoui, candidat au deuxième tour de la présidentielle, a été reporté au 2 octobre prochain.