« 107 Tunisiens et organisations figurent désormais dans la liste nationale des personnes, organisations et entités associées à des infractions terroristes et dont les avoirs ont été gelés ». C’est ce qu’indique jeudi le Général Mokhtar Ben Nasr, président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme (CNLCT).
Ainsi, M. Ben Nasr revient sur les compétence de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme. En effet, elle se charge d’établir une liste nationale de noms. Ceux de personnes, organisations et entités ayant commis, tenté de commettre, participé ou contribué à des actes liés au terrorisme. Et ce, preuve à l’appui.
En outre, il signale que la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme lancée en 2016 pour cinq ans, repose sur cinq axes importants. A savoir: la prévention du terrorisme; la protection des citoyens et des institutions; le suivi pour contrecarrer et faire avorter d’éventuels plans terroristes; en plus de l’engagement d’actions en justice; la riposte face aux conséquences d’un attentat terroriste et en atténuer leurs répercussions.
D’après Mokhtar Ben Nasr, des plans d’action sectoriels existent depuis fin 2018. Leur mise en oeuvre est effective dans tous les ministères. Pour renforcer la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent sous toutes ses dimensions. Et ce, en collaboration avec la société civile.
Dans ce contexte, il assure que la Tunisie est aujourd’hui un pays sécurisé. Signalant que des mesures de sécurité importantes permettent de sécuriser le processus électoral.
Adapter l’action du conseil de sécurité
Par ailleurs, Sabri Bachtobji, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères affirme que la Tunisie compte mettre à profit son entrée au Conseil de sécurité à partir de janvier prochain pour atteindre un certains nombres d’objectifs.
A cet égard, en matière de prévention des conflits, il indique que la Tunisie, compte préserver une paix durable. Une paix appuyée sur les initiatives du secrétaire général des Nations unies. Elle cherchera à resserrer les liens avec les partenaires régionaux. Avec notamment l’Union africaine et la ligue des Etats arabes.
Pour le règlement des conflits, la Tunisie compte, d’après lui, promouvoir l’engagement du Conseil de sécurité en faveur des solutions pacifiques et placera en priorité les conflits en Afrique et au Moyen Orient dont la cause palestinienne.
De plus, Bachtobji ajoute qu’il s’agit aussi de promouvoir le rôle de la femme et des jeunes afin de favoriser leur participation au processus de paix, aux efforts de prévention et de règlement des différends en tant que force citoyenne et vecteur de stabilité et de prospérité.
Pour la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, il signale que la Tunisie œuvrera à adapter l’action du Conseil de sécurité aux besoins réels des Etats les plus menacés par le fléau; outre la promotion d’une plus grande efficacité des opérations de maintien de la paix.
Il a soutenu que sans sécurité, il n’y a point de développement réel. Et que les deux, même réunis, ne peuvent perdurer loin d’un processus de construction démocratique consacrant la participation citoyenne.