On n’arrête pas le progrès, comme on n’arrête pas le futur…Donnez-moi des arts, donnez-moi un cinéma. Donnez-moi un théâtre, je vous dirai qui vous êtes. Old is gold l’ancien c’est d’or. A-t-on suffisamment parlé arts, en ces temps d’élections ? Alors que l’économie et la diplomatie vont encore occuper le haut du pavé ?
Old is gold; l’ancien c’est d’or…Triste et navrant que bon nombre de Tunisiens en soient arrivés à une telle déduction. Je trouve que durant la campagne électorale, on n’a pas assez parlé culture. Alors qu’elle est essentielle. On l’a simplement évoquée pour se donner bonne conscience.
Et toujours cette pauvreté du discours, ces gesticulations sans fin. Et ce manque flagrant d’envergure chez ceux qui le tiennent, mal barrés les Tunisiens…Presse libérée, mais fragile.
Après tout ce qui a été dit à leur encontre au lendemain de la chute de l’ancien régime, les journalistes tunisiens peuvent mesurer le chemin parcouru. Diarrhée verbale et une véritable indigestion que ce déploiement médiatique de candidats qui veulent prendre rendez-vous avec leur peuple et avec l’Histoire.
A tel point que j’ai décidé de zapper, et bien m’en prit : une véritable bouffée de romantisme teinté de perfidie que cette » Mariée de Beyrouth » (feuilleton 100% libanais vu sur MBC 5), avec l’acteur tunisien Dhafer El Abidine qui est en train de crever petit et grand écran arabe par son talent. Une petite escapade télévisuelle au pays du Levant qui m’a permis de revoir Beyrouth, ses souks et sa corniche, entre autres. Un ravissement…
Un islamiste à Carthage avec toutes les conséquences qui vont en découler, impensable, même si les Tunisiens ont montré plus d’une fois ô combien ils pouvaient avoir la mémoire courte.
Cela dit, un ministre de la Culture qui démissionne pour manquement, dans un monde arabe où un ministre démissionne rarement pour ne pas dire jamais, cela compte, et cela s’est passé en Algérie…Quand triomphent les antivaleurs, et qu’on invite les perdants à recommencer. Si j’avais été candidat, mon slogan de campagne aurait été : » plus jamais ça ! « .
L’université Al Manar dans le top 900 des meilleures universités au monde. Au moins une bonne nouvelle, dont on n’a pas suffisamment parlé, merci Shangai 2019. Et pour que cette reconnaissance, même relative, ne reste pas l’exception qui confirme la règle. Revoilà l’automne, avec ses pluies capricieuses, et ses mouches, en attendant l’hiver…Quand la fourberie métastase, devient une gangrène, et qu’il faut couper…