Le ministère de l’Education reporte l’application de l’interdiction définitive, pour les enseignants du public, de travailler dans des établissements privés. Et ce, à l’année scolaire 2021-2022.
En effet, ce report est décidé à l’issue d’un accord conclu avec les représentants du secteur privé. Selon le chargé de mission au ministère de l’Education, Moez Boubaker.
« Le ministère avait convenu, à la date du 16 septembre dernier, avec les représentants du secteur privé, de supprimer progressivement des autorisations. Celles qui permettent aux enseignants du secteur public d’exercer dans le privé. Et ce, en raison des réserves émises par les propriétaires des établissements privés. Qui ont invoqué le manque important de cadre éducatif », précise M. Boubaker.
Il explique qu’initialement, ces autorisations devaient être définitivement supprimées dès l’année scolaire en cours. Et ce, afin d’inciter les établissements éducatifs privés à développer leurs propres cadres éducatifs. L’objectif est de hisser la qualité de l’enseignement dans ces institutions.
A cet effet, le ministère de l’Education a exigé les établissements privés de communiquer les listes des personnes titulaires de diplômes supérieurs. Ceux qu’ils comptent former durant l’année scolaire en cours. Afin de suppléer les enseignants du secteur public lors des prochaines années scolaires.
« Dans ce sens, le ministère prendra en charge le coût de la formation et du recyclage. Notamment au niveau des centres de formation et de perfectionnement des compétences répartis sur tout le territoire. Et se chargera, également, de 50% des coûts de la formation », indique le responsable.
Le cadre éducatif permanent provenant du public ne doit pas représenter plus de 40%.
Toutefois, il rappelle que l’accord stipule que le pourcentage du cadre éducatif permanent provenant du public ne doit pas être supérieur à 40%.
A noter que le ministère de l’Education n’autorise pas les établissements privés à recruter des enseignants du secteur public. Et ce, durant l’année scolaire en cours. A l’exception des enseignants de 9ème année de l’enseignement de base et du bac. Et ce, dans les limites de leurs besoins.
En définitive, et à compter du début de l’année 2021-22, les autorisations seront définitivement supprimées. Conformément à la décision arrêtée en avril 2018.