La décision d’interdire définitivement aux enseignants du secteur public d’enseigner dans les établissements privés à partir de l’année scolaire 2020/2021 n’arrange pas tous les intervenants.
En effet, le ministère de l’Education a conclu une convention avec la Chambre Nationale de l’Enseignement Privé relevant de l’UTICA suite à laquelle, les établissements éducatifs n’auront plus le droit de recourir au corps enseignants du secteur public. Une décision cruciale pour le secteur de l’enseignement privé.
Cette interdiction prendra effet à partir de l’année scolaire 2021/2022. Ce report permet aux établissements privés de former un corps enseignant des diplômés de l’enseignement supérieur. Cependant, l’Union Tunisienne des Instituts Privés pour l’Education et la Formation (UTIPEF) ne regarde pas d’un bon œil cette décision. Ainsi, un des intervenants de l’enseignement privé réagit.
Dans un communiqué, signé par son Président Abdellatif Khamassi, l’Union s’en est pris au Ministère de l’Education et à la Chambre. Pour elle, le ministère n’aurait pas dû prendre cet engagement en période d’élections. D’autant que « le prochain gouvernement pourrait se trouver dans l’obligation de ne pas exécuter cette convention», lit-on dans le communiqué.
D’ailleurs, l’Union appelle tous ses affiliés à ne pas en tenir compte. Ajoutant que la convention aura des répercussions négatives sur le secteur. Et d’avancer que les élèves et leurs parents subiront les conséquences de cette décision.
L’UTIPEF appelle également le ministère à s’occuper plutôt d’autres dossiers plus brûlants. Elle lui rappelle l’encombrement dans les classes et l’abandon scolaire. L’Union a appelé par ailleurs, les candidats à la présidentielle et aux législatives à faire du secteur de l’enseignement un dossier prioritaire. Elle les appelle à entamer la réformes éducative dans une démarche participative.