Du 04 au 13 octobre 2019, Dream City investira les rues et les espaces de la Médina de Tunis. Il s’agit de dix jours de performance, théâtre, danse, installation, vidéo, cinéma, concert et débat.
L’association Art Rue organise cette 7ème édition du festival Dream City, ayant pour thème « La ville rêvée ». Ce festival s’interroge sur l’avenir de la médina, le rôle et la place des artistes dans la ville. Ainsi que le territoire comme lieu de négociation et de partage.
La médina comme un espace partagé et un lieu de négociation permanente, c’est la thématique abordée par le scénographe bruxellois Jozef Wouters. Et ce, en collaboration avec Vladimir Miller, à Dar Bairam Turki. Anciennement la maison d’un officier turc, Dar Bairam Turki est aujourd’hui un lieu où habite des locataires et des artisans. A travers un projet multidiscplinaire, l’artiste questionne la restauration du lieu en interaction avec les habitants et l’environnement.
A l’impasse El Kechakh, dans son projet « El Msabb », le plasticien Atef Maatalah a transformé une ancienne décharge anarchique en un jardin public. Tout en l’aménageant avec des arbres, plantes, mobilier urbain, et grandes fresques murales. La transformation est menée en étroite collaboration avec les habitants du quartier. Leur implication étant la garantie qu’ils veilleront sur cet espace vert aménagé au cœur de la médina. Un espace rêvé par l’artiste comme un lieu à la croisée de la mémoire et de la fiction. Les ordures disparaîtront mais l’artiste en gardera la trace. Et ce, comme des reliques, peintes sur les hauts murs dominant la place ou comme terreau.
Le plasticien Malek Gnaoui interroge la mémoire « effacée » de l’ancienne prison du 9 avril
Tel un archéologue, le plasticien Malek Gnaoui interroge la mémoire « effacée » de l’ancienne prison du 9 avril. Dans son installation « 0904 », Malek Gnaoui part à la rencontre des anciens détenus de la prison détruite. A partir de témoignages, Gnaoui reconstruit les rêves, fantasmes et douleur des vies séquestrées dans des carnets. Où écritures et collage mettent la lumière sur la mémoire d’un lieu symbole du pouvoir et du maintien de l’ordre.
En plus des résidences, spectacles de danse, projections de film et débats seront au programme.
Dream City 2019, ce sont 15 nouvelles créations et 8 spectacles invités. Au total, 187 propositions artistiques. Dont près de la moitié sont gratuites où le public sera invité à s’impliquer. Et ce, pour imaginer l’avenir de la médina.
En plus d’investir les lieux de la médina, d’autres espaces comme la maison de la Culture Ibn Rachiq, salle du 4ème art ou Théâtre El Hamra accueilleront des spectacles du festival.