Cinq ans après la tenue des premières élections législatives, voilà que nous en sommes au deuxième. Quelles sont les premières impressions qui en découlent? Tel est l’objectif du point de presse organisée par la Mission d’observation électorale de l’Union européenne.
Fabio Massimo CASTALDO, Chef observateur de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne (MOE UE) en Tunisie et vice-président du Parlement européen évoque la spécificité du modèle tunisien.
Il souligne: « Ces élections constituent une étape fondamentale encore une fois pour confirmer l’enracinement de la démocratie dans le pays. »
Selon lui, ce sont les deuxièmes élections législatives libres du pays depuis l’adoption de la Constitution 2014. Il estime qu’il y a eu une bonne application des procédures. Evoquant les dépassements, il signale une tentative à Gafsa où un candidat a tenté d’influencer les électeurs.
Observer pour mieux voter. Telle est la devise que les observateurs adoptent. Ils suivent avec attention le décompte des voix, le taux de participation heure par heure, mais aussi les infractions et les dépassements commis. Alors, reste à savoir combien il y a eu de dépassements?
A titre d’exemple de dépassements dans les réseaux sociaux, M. Castaldo mentionne 241 publicités sur FB observées lors du jour du silence électoral. Alors que c’est interdit par la loi électorale.
« Entre les infractions du samedi et du dimanche, cela dépasse 325 d’infractions », dit-il.
Evoquant la question du taux de participation, il souligne: « On espère voir beaucoup de Tunisiens et des Tunisiennes participer au processus démocratique. On constate une baisse par rapport à la présidentielle, quasiment de cinq points. Et cela n’est pas un signe qui nous enthousiasme beaucoup. »
Au final, il conclut: « Les 95 observateurs de l’UE sont déployés sur tout le territoire. Ils suivent avec attention le décompte des voix, puis l’attachement et la compilation des résultats jusqu’à son achèvement. »