De nouveau, l’Organisation de Défense du Consommateur (ODC) appelle au boycott du pin d’Alep. Ainsi, il s’agit d’un nouveau cri d’alarme face à la flambée des prix.
Intervenant sur les ondes radiophoniques, le président de l’ODC Slim Saadallah appelle au boycott du pin d’Alep. D’ailleurs, il estime que son prix (31 dinars le kilogramme) est inaccessible aux citoyens. Le président de l’organisation affirme, dans le même sillage, que le boycott est la meilleure arme pour faire baisser les prix.
D’ailleurs, il ne s’agit pas de la première fois que l’organisation appelle au boycott de produits alimentaires. Ainsi, l’organisation appelait, en 2014, au boycott des tomates en conserve. En 2012, c’était le boycott des viandes rouges à cause des prix inaccessibles pour une grande majorité des Tunisiens. Cet appel intervient à un moment où l’inflation atteint 6,7% au mois de septembre. D’ailleurs, les prix des légumes, fromage et œufs, viandes, fruit, boisson sont tous en augmentation.
Cependant, la question qui se pose est la suivante. Les Tunisiens sont-ils capable de mener la guerre contre la flambée des prix jusqu’au bout? Maîtrisent-ils cette arme, dont l’efficacité s’est illustrée dans d’autres pays? Et l’échec des deux appels à boycott des tomates en conserve et des viandes rouges donne un élément de réponse.
Sur les réseaux sociaux, on constate une prise de consciences chez les internautes. Si des groupes sur les réseaux sociaux ont préféré comparer entre les prix, d’autres ont fait le choix d’appeler au boycott sans détour. Récemment un groupe sur Facebook a pu atteindre un million de membres et il appelle à boycotter tous les produits chers. Actuellement, il appelle au boycott des pommes de terre et des bananes. Mais, les Tunisiens ne se mobilisent pas sur terrain. Pourtant leur discussion sur ce sujet dans les réseaux sociaux est perceptible. Alors, reste à savoir si les discussions dans le monde virtuel se transformeront en acte réel sur terrain. Attendons voir.